Décès d'une jeune guadeloupéenne d'une méningite foudroyante : sa famille porte plainte
Une enquête sur fond de négligence médicale présumée a été ouverte à Montpellier, dans l’hexagone, suite au décès brutal d’une jeune femme originaire de Guadeloupe, le 15 octobre dernier.
C’est le site d’information locale le Métropolitain qui a dévoilé cette affaire samedi dernier. La meilleure amie de Meggy témoigne être intervenue après un appel de la jeune guadeloupéenne d’origine ce 15 octobre en début d’après-midi, elle se plaignait de maux de têtes intenses et de vomissements depuis la nuit précédente.
Arrivée vers 15 heures à son chevet, son amie a joint le SAMU où un assistant régulateur, sur un ton qu’elle décrit comme "méprisant", lui a uniquement conseillé de boire de l’eau sucrée et de se rapprocher de SOS Médecins, alors que les deux jeunes femmes tentaient d’alerter sur l’urgence de la situation, ainsi que leur incapacité à se déplacer, car non véhiculée.
Mobilisant d’autres amis, celle qui avait porté secours à Meggy a renouvelé son appel 30 min plus tard, aux pompiers, mais a été re basculée vers le 15, puis a recontacté le 18 alors que la jeune juriste venait de s’évanouir et présentait du sang dans ses selles.
Aucune de ces alertes n’a été prise en compte. C’est finalement par leurs propres moyens que les amis de Meggy ont réussi à l’acheminer aux urgences les plus proches, plus de deux heures après le premier coup de fil. Elle a ensuite été transférée vers le CHU de Montpellier dans un état critique. Son décès a été constaté peu après, l'autopsie révélant par la suite la méningite aiguë foudroyante dont elle a été victime. Elle a été incinérée ce vendredi.
Les parents portent plainte
Les parents de Meggy ont depuis déposé plainte et une enquête a été lancée par le parquet de Montpellier.
Sandrine Porlon, la mère de la jeune femme de 25 ans, a livré sa colère à l'antenne de RCI ce mardi matin (29 octobre 2024) :
C'est un sentiment de colère, de tristesse, de révolte face à un système qui n'a pas été à l'écoute de l'appel de jeunes adultes. Au premier appel, on peut comprendre qu'ils n'ont pas pris la mesure de la situation. Ils ont beaucoup d'appels. Mais au deuxième appel, je pense que le médecin ou le régulateur aurait du comprendre l'importance. On leur explique la gravité de la situation, que la douleur est plus intense. Elle décrit des symptômes : vomissement, de sang dans les selles, d'engourdissement au niveau de la main. Cela aurait dû alerter. Nous avons porté plainte
Dans un communiqué publié vendredi, le CHU s’engage à collaborer "avec la plus grande transparence avec l'ensemble des autorités". Le centre 15 et le SDIS étant sous la responsabilité du centre hospitalier.
Comme il est d’usage dans ces procédures, les différents appels devraient notamment être analysés alors que l’assistant régulateur mis en cause a été suspendu à titre conservatoire par sa direction, selon les informations du Métropolitain.