Yaël Braun-Pivet promet un mémorial pour les victimes de l'esclavage
Aujourd'hui, lundi 23 mai, la nouvelle ministre des Outre-mer s'est engagée à ce qu'aboutisse le projet promis par le président Macron, face à des associations impatientes.
Une promesse renouvelée
Yaël Braun-Pivet s'est exprimée lors de la cérémonie d'hommage national aux victimes de l'esclavage, à Saint-Denis, dans le nord de Paris.
Dire le nom des victimes, c'est regarder l'Histoire en face sans fard (...) C'est le sens du mémorial des victimes de l'esclavage tant attendu qui sera prochainement érigé, tel est l'engagement du président de la République. Je veillerai avec les associations et la Fondation pour la mémoire de l'esclavage à ce que ce projet aboutisse.
Selon la ministre, dont c'était le premier déplacement officiel, ce monument se trouvera "au cœur de la capitale, à quelques pas de l'endroit où la convention a voté la première abolition et de l'Hôtel de la marine, siège du ministère des Colonies où Victor Schoelcher a préparé la seconde".
Le monument recensera les noms des victimes connues de la traite réunis grâce au travail mené par les associations depuis 20 ans et coordonné par le professeur Frédéric Régent.
Ce monument montrera aussi à tous les Français l'importance de faire vivre la mémoire de ce qu'on a trop souvent oublié, comme nous y invitent les journées nationales de commémoration des 10 et 23 mai et celles propre à chaque territoire ultramarin à Mayotte, en Martinique, en Guadeloupe, Saint-Martin, en Guyane à Saint-Barthélemy et à la Réunion.
Des associations impatientes
L'Association du Comité Marche du 23 mai a participé à cette 22ème commémoration de la Journée nationale en mémoire aux victimes de l'esclavage, dans la commune de Saint-Denis.
En présence de la ministre des Outre-mer Yael Braun-Pivet et du Président de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage, Emmanuel Gordien, virologue guadeloupéen et Président du Comité Marche du 23 mai, a rappelé l'importance de cette date dans le calendrier national.
Il s'est aussi impatienté quant à la réalisation de ce mémorial en mémoire des victimes de l'esclavage, promis depuis 2019 par le président de la République Emmanuel Macron.
Le titre de l'engagement de Monsieur Macron, c'est "Le temps des actes". Et bien, actons. Mettons un calendrier en place, nous avons signé une convention avec l'État, le 3 février 2022, dans laquelle nous nous sommes engagés à donner la liste complète de nos bases de données avec les prénoms et les noms, par ordre alphabétique, par commune et par territoire. Il s'agit à mon sens de trouver un lieu. Les Tuileries nous satisfaisaient au début, mais il semblerait que les artistes doivent y restreindre leurs ambitions pour le monument. Donc il y a encore des discussions, on utilisera peut-être une surface juste en face, à côté du Petit Palais, sur l'avenue des Champs-Élysées.
Le 10 mai est la journée nationale des mémoires de la traite, tandis que le 23 mai est celle de l'hommage national aux victimes de l'esclavage. Les jours de commémoration diffèrent selon les territoires ultramarins, en raison de circonstances historiques qui leur sont propres ou selon la date d'arrivée sur les lieux des porteurs du décret abolissant l'esclavage signé le 27 avril 1848.
