Béatrice Bellay dévoile les contours de la proposition de loi socialiste sur la vie chère
La députée de la troisième circonscription de Martinique sera en première ligne pour porter une proposition de loi sur la vie chère lors de la niche parlementaire socialiste.
L'hémicycle de l'Assemblée nationale sera appelé à s'exprimer sur une proposition de loi visant à lutter contre la vie chère en Outre-mer, le 12 décembre prochain.
Alors que la députée de Martinique Béatrice Bellay a été nommée rapporteur de ce texte ce mardi, elle a indiqué à RCI que cette PPL devrait être positionnée en première place de la niche socialiste du 12 décembre, ce qui garantit qu'elle sera examinée par les députés
Cette responsabilité est importante et évidemment, elle m'oblige à travailler le plus largement possible, parce que nous attendons, surtout au-delà de l'affichage, d'avoir un texte qui va être voté et surtout qui va être adopté. C'est ça le plus important. J'ai évidemment joué des coudes, mais ça n'a pas été très dur. Le texte de lutte contre la vie cette PPL va être classé en premier sur l'examen de la niche
Une bonne nouvelle pour la parlementaire
C'est une très bonne nouvelle et c'est aussi la preuve, évidemment, que nos camarades ont totalement perçu les difficultés, le besoin urgent, crucial que nous avons aujourd'hui à apporter des solutions très claires contre la vie chère. Et ça avait déjà été le cas, puisque vous le savez, il y a eu un rapport de cette commission d'enquête aussi sur la vie chère que les socialistes ont porté. Donc, il s'agit là de continuer ce travail
Les détails de la proposition de loi
Béatrice Bellay a détaillé les intentions de cette PPL :
L'ambition est très claire. C'est de donner les moyens de se nourrir à un prix moyen qui puisse correspondre, en tout cas pour des produits de consommation courante et de première nécessité au prix pratiqué en moyenne dans l'hexagone. Et ça ne veut pas dire que l'on parle exclusivement des produits importés. On parle aussi des produits de l'industrie locale. Et puis, nous avons comme ambition de doter les OPMR (Ndlr : Observatoire des Prix, des Marges et des Revenus) de moyens supplémentaires qui vont jusqu'au contrôle des marges et des prix de toute cette chaîne verticale qui vient construire les prix. Au-delà de ça, nous avons aussi compris qu'il y avait un enjeu sur la concentration. Il est évident qu'à partir du moment où vous mettez des grandes surfaces et que vous laissez s'implanter des grands opérateurs sur notre territoire, vous bloquez la capacité de développement de la concurrence. Là aussi, nous avons proposé la limitation, non seulement en matière de surface commerciale, mais également en matière de seuil sur le chiffre d'affaires
Reste à convaincre une majorité au sein d'une assemblée morcelée.