« On vit la crise tous les jours », affirment les élus d’Outre-mer au Congrès des maires, à Paris

Par 21/11/2024 - 11:31

Manque de budget, insécurité, incivilités, administrés très exigeants... Le mandat de maire est de plus en plus difficile. Lors du congrès des maires, ce lundi 18 novembre, les élus des Outre-mer sont nombreux à avoir exprimé un sentiment de colère, mais aussi d'impuissance face à la situation actuelle.

    « On vit la crise tous les jours », affirment les élus d’Outre-mer au Congrès des maires, à Paris
Congrès des maires à Paris, lundi 18 novembre - @Aline Druelle

Entre le mouvement contre la vie chère en Martinique, les problématiques de l’eau potable en Guadeloupe, les difficultés climatiques en Guyane, « les maires sont toujours tenus responsables de ce qui ne va pas », s’est exclamé un élu antillais lors du congrès des maires qui a eu lieu ce lundi 18 novembre, à Paris.

Un manque de soutiens

Le poids de la fonction est lourd, tant il y a à faire, comme en a témoigné Blaise Mornal, le maire de Petit-Canal, en Guadeloupe.

Lorsqu'on est maire, on subit la crise tous les jours et on doit trouver des solutions tous les jours. Le poste de maire élu, c'est le poste de proximité. On est en contact avec la population sur tous les sujets, que ce soit au niveau sportif, que ce soit au niveau de l'aménagement, que ce soit au niveau de la vie chère, que ce soit au niveau de la sécurité. C'est une crise qu'on vit tous les jours. On fait corps avec

En première ligne pour écouter et répondre à la population, les maires demandent des actions pour solutionner certaines problématiques et plus de soutiens de la part de l’Etat.

Certains sont découragés par la fonction

La charge d'élu est parfois difficile. Maurice Bonté, maire de la commune d'Ajoupa-Bouillon depuis cinq mandats, l'ex-président de l'Association des maires de Martinique, avait aussi beaucoup de choses à dire sur le sujet.

J’ai fait face à tout pendant six ans donc forcément, à un certain moment, on en sort vraiment fatigué. C'est une très belle mission, ça, je n'ai rien à dire. Mais lorsqu'on est dedans, tant que les choses ne vont pas bien, on se sent un peu accablé partout. C'est très compliqué. Et puis on fait face puisqu'on a pris la responsabilité

Si beaucoup gardent leur motivation, malgré tout, certains hésitent pour les prochaines municipales de 2026. D'autres encore savent déjà qu'ils ne brigueront pas de nouveaux mandats comme Maurice Bonté.
 


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