Satisfaction générale des élus d’Outre-mer à la suite de la rencontre avec le gouvernement
Ce vendredi (19 octobre), les élus d’Outre-mer ont rencontré le Président de la République, la Première ministre et les deux ministres en charge des Outre-mer au sein du gouvernement. Ils semblaient plutôt satisfaits des échanges.
Satisfaction générale à l’issue de la rencontre entre les élus d’Outre-Mer et le Président de la République, la Première ministre et les deux ministres en charge des Outre-mer au sein du gouvernement ce vendredi.
L’Élysée a suggéré un calendrier sur l’évolution institutionnelle qui semble repousser cette perspective au-delà de la réforme constitutionnelle envisagée pour la Nouvelle-Calédonie en 2024.
Nos députés, sénateurs et présidents d’exécutifs présents ont salué la méthode proposée, celle d’une réflexion par territoire qui sera menée par une mission d’expertise à partir du mois prochain, et en parallèle, des suivis réguliers pour faire avancer les dossiers urgents ainsi que les mesures du CIOM.
Vers un progrès
Le député Guadeloupéen Élie Califer parle d’un progrès.
Je pense qu’il y a une écoute du ministre des Outre-mer. Nous avons sollicité une volonté politique portée par l’État. À charge pour nous les territoires, de s’organiser et de trouver une entente par territoire
Il n’y a pas d’urgence à engager l’évolution institutionnelle pour le député martiniquais Jiovanny William.
Un calendrier a été posé, les bases du CIOM ont été rappelées et maintenant nous sommes dans le concret. Nous attendons que cela se matérialise en politique publique. Cela se fait territoire par territoire, la Martinique viendra et ce jour là il faudra être prêt
Le Guadeloupéen Max Mathiasin s’est félicité de cette concertation sur les dossiers économiques, ainsi que sur la question institutionnelle.
Pour ce qui concerne les outre-mer, le président est ouvert à ce que les travaux commencent. Il y a une commission qui sera mise en place dès le début du mois de novembre afin que la réflexion soit faite par territoire.
« La priorité est la vie chère et le pouvoir d’achat »
La concertation se fait au niveau de chaque territoire afin que les populations soient consultées, car chaque territoire exprime une réalité différente. Le président a souligné que toute évolution institutionnel, tout changement statutaire doit être relié à un projet de développement économique et social, explique Max Mathiasin
Le député martiniquais Johnny Hajjar entend en priorité obtenir des réponses sur les problématiques de vie chère, et même s’il considère que l’évolution institutionnelle est essentielle, elle pourra se faire dans un second temps, selon lui.
La priorité est la vie chère et le pouvoir d’achat. Il y a une feuille de route à mettre en place sur 10 ans minimum avec des actions sur le plan structurel et conjoncturel.
Le but aurait été d'agir sur les niveaux de revenus, les prix, le financement des collectivités et aussi le niveau de financement et d’investissement de l’État, explique-t-il.
Pour le député, les élus auraient besoin de plus de leviers pour mener à bien leur mission.
Il faut également que les élus aient les outils afin de mettre en œuvre différentes politiques publiques pour augmenter le niveau de vie des peuples en territoires d’outre-mer, et ce en étant conscients de nos différences et de nos réalités