Lutte contre les narcotrafics : Manuel Valls alerte sur la situation aux Antilles
Le ministre des Outre-mer a récemment adressé une note confidentielle aux ministères concernés pour alerter sur l’ampleur du narcotrafic. Il appelle à un renforcement des moyens pour lutter contre cette insécurité croissante, notamment sur les territoires ultramarins.

Dans son édito politique du dimanche, le journal La Tribune a révélé que le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a transmis une note aux ministères de l’Intérieur, de la Justice, des Armées et des Comptes publics. L’objectif : alerter sur la progression des narcotrafics aux Antilles et sur les risques qu’ils font peser sur la sécurité des territoires ultramarins.
Cette communication intervient dans un contexte de préoccupations grandissantes exprimées par les élus locaux. La note demande explicitement un renforcement humain et matériel des services de la justice, des forces de l’ordre et des douanes.
Un calendrier parlementaire favorable
Cette initiative du ministre intervient alors que les parlementaires s’apprêtent à examiner en commission mixte paritaire deux projets de loi sur la lutte contre le narcotrafic. Bien que ces textes soient jusqu’ici largement soutenus par les deux chambres, ils n’incluent pas de volet spécifique aux territoires d’Outre-mer, en dehors des dispositions générales sur le durcissement des contrôles pour les « mules » ou la sévérité accrue des conditions de garde à vue et de détention.
Les Antilles françaises, situées sur les routes maritimes entre l’Amérique du Sud et l’Europe, sont devenues des zones de transit majeures pour la cocaïne, ce qui alimente les phénomènes d’insécurité et de criminalité.
Un récent rapport de la Délégation sénatoriale aux Outre-mer a déjà mis en lumière la nécessité d’un virage sécuritaire. Il plaide notamment pour le renforcement du contrôle en mer et une stratégie spécifique pour ces territoires confrontés à des enjeux de sécurité majeurs.
Alors qu’il est déjà mobilisé sur plusieurs dossiers comme le projet de loi « vie chère », la réforme pour Mayotte, les discussions sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, Manuel Valls a fait part de sa volonté de ne pas délaisser les enjeux régaliens.