Les députés ultramarins font bloc contre les coups de rabot budgétaires
En plein débats budgétaires à l'Assemblée nationale, les parlementaires ultramarins sont reçus, ce mercredi et ce jeudi (29 et 30 octobre), par les ministres des Outre-mer et des Comptes publics. Les députés et sénateurs sont déterminés à alléger une note qui s'annonce salée pour nos territoires, avec la remise en cause de plusieurs dispositifs économiques.
D'une même voix, la grande majorité des députés ultramarins tentent de préserver les acquis passés : défiscalisation, LODEOM (Loi pour l'Ouverture et le Développement Économique de l'Outre-Mer), aide à l'investissement qui avaient été adoptés pour la plupart pour compenser des vulnérabilités économiques des Outre-mer, comme le rappelle le député socialiste guadeloupéen Elie Califer.
Ces vulnérabilités n'ont pas disparu. Elles sont encore là. On veut bien participer à la solidarité, mais l'effort qu'on nous demande est disproportionné. Ce que nous souhaitons, c'est qu’on soit entendus, écoutés et qu'on puisse surseoir ces décisions tout à fait inacceptables.
« La LODEOM, un besoin vital »
Un message porté ce mercredi (29 octobre) face au ministre concerné, mais aussi hier, lors de l'examen en commission du PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité sociale), avec un vote rejetant la remise en cause de LODEOM. Pour le GDR Réunionnais Frédéric Maillot, qui était porte-parole de son groupe sur le sujet, c'est un signal fort qui a été adressé au gouvernement.
Ils n'ont pas le choix. Ils devront prendre en compte que la Commission a voté à l'unanimité pour qu'on ne touche pas à LODEOM, parce que la LODEOM n'est pas un cadeau qu'on fait à l'outre-mer. C'est un besoin vital pour notre économie.
« La bataille sera rude »
La grande majorité des députés ultramarins avancent en front uni sur ces dossiers budgétaires. Une force pour le député LFI Martiniquais Jean-Philippe Nilor.
Notre unité, c'est notre seule arme aujourd'hui, avec tous les arguments que nous possédons, puisque nous restons les meilleurs spécialistes des affaires qui nous concernent. Et lorsque des énarques à Paris décident des coups de rabot comme ça à la louche, nous devons monter au créneau. C'est ce que nous allons faire. La bataille sera rude parce qu'on a en face des gens qui font preuve d'une certaine cécité et d'une certaine surdité. Mais nous allons nous faire entendre, nous allons leur faire comprendre. Ils vont comprendre.
Dans des débats budgétaires sous tension, la bataille sur les dossiers ultramarins promet des échanges animés avec en point d'orgue l'examen de la mission Outre-Mer, qui est programmé pour la semaine du 17 novembre.








