Les RUP en ordre dispersé à Bruxelles
Par Karl LORAND
14/09/2016 - 14:41
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:19
Antilles
La représentation collective à Bruxelles des quatre Régions Ultrapériphériques de la France n'est plus. Inauguré en grande pompe en 2013, le bureau commun à la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane et la Réunion n'est plus qu'une coquille vide. Chaque région y va de sa méthode. Depuis janvier 2016, c'est un cabinet de lobbying basé à Paris qui s'occupe des intérêts de la Martinique.
Il y a un peu plus de 3 ans, les quatre régions d’Outre-mer, rejoignaient
ainsi les 230 régions sur les 270 que compte l’Europe ayant une
représentation institutionnelle à Bruxelles.
Avant cela chacun faisait ses affaires de son côté, mais l’heure était venue d’avancer soudé pour défendre les intérêts des régions d’outremer. Quatre chargés d’affaires y travaillaient et l’ancien président de la Région Martinique, Serge Letchimy déclarait à l’époque que "celui ou celle qui aura le poste devra faire un travail de veille stratégique et économique, assurer des liaisons et surtout, faire respecter l’esprit du traité et particulièrement de l’article 349 qui concerne les RUP".
Son confrère de la Réunion, Didier Robert de rajouter qu’il fallait je cite "évoluer vers plus de réalisme pour plus d’efficacité. Nous devons pouvoir participer le plus en amont possible aux prises de décisions et être réellement associés à leur élaboration."
Mais il va apparaitre assez rapidement des scissions entre les départements. Et la Réunion la première va décider de faire bande à part. La Guadeloupe va elle aussi emboiter le pas. Peu d’informations ont filtré sur ce démentiellement du bureau.
Quelle représentation pour la Martinique ?
Une chose est sûre est que la Martinique ne va rien faire pour conserver sa représentation à Bruxelles. La chargée d’affaire qui intervenait au nom de la Martinique, a tout simplement vu son contrat ne pas être reconduit par l’équipe d’Alfred Marie-Jeanne tout fraichement élus en décembre dernier.
Comment aujourd’hui peser sur les décisions prises à Bruxelles pour nos territoires ? Désormais, notre région passe par une structure de lobbying basée à Paris. À la question de savoir si nous reviendrons au cœur de Bruxelles, il se dit que le groupe à la tête de la CTM n’aurait pas abandonné l’idée. Reste à savoir quand ? Sous quelle forme ?
Il faut rappeler enfin que du fait de leur handicap géographique, les régions ultrapériphériques peuvent bénéficier de mesures spéciales dans différents domaines, tels que les droits de douane, l’agriculture et la pêche, les aides d’État, et les conditions d’accès aux fonds structurels etc… ce qu’ont très tôt et avant nous, compris les autres régions comme les Açores, les Canaries et même la Réunion.
Karl Lorand et Cédric Catan
Avant cela chacun faisait ses affaires de son côté, mais l’heure était venue d’avancer soudé pour défendre les intérêts des régions d’outremer. Quatre chargés d’affaires y travaillaient et l’ancien président de la Région Martinique, Serge Letchimy déclarait à l’époque que "celui ou celle qui aura le poste devra faire un travail de veille stratégique et économique, assurer des liaisons et surtout, faire respecter l’esprit du traité et particulièrement de l’article 349 qui concerne les RUP".
Son confrère de la Réunion, Didier Robert de rajouter qu’il fallait je cite "évoluer vers plus de réalisme pour plus d’efficacité. Nous devons pouvoir participer le plus en amont possible aux prises de décisions et être réellement associés à leur élaboration."
Mais il va apparaitre assez rapidement des scissions entre les départements. Et la Réunion la première va décider de faire bande à part. La Guadeloupe va elle aussi emboiter le pas. Peu d’informations ont filtré sur ce démentiellement du bureau.
Quelle représentation pour la Martinique ?
Une chose est sûre est que la Martinique ne va rien faire pour conserver sa représentation à Bruxelles. La chargée d’affaire qui intervenait au nom de la Martinique, a tout simplement vu son contrat ne pas être reconduit par l’équipe d’Alfred Marie-Jeanne tout fraichement élus en décembre dernier.
Comment aujourd’hui peser sur les décisions prises à Bruxelles pour nos territoires ? Désormais, notre région passe par une structure de lobbying basée à Paris. À la question de savoir si nous reviendrons au cœur de Bruxelles, il se dit que le groupe à la tête de la CTM n’aurait pas abandonné l’idée. Reste à savoir quand ? Sous quelle forme ?
Il faut rappeler enfin que du fait de leur handicap géographique, les régions ultrapériphériques peuvent bénéficier de mesures spéciales dans différents domaines, tels que les droits de douane, l’agriculture et la pêche, les aides d’État, et les conditions d’accès aux fonds structurels etc… ce qu’ont très tôt et avant nous, compris les autres régions comme les Açores, les Canaries et même la Réunion.
Karl Lorand et Cédric Catan