Le premier conseil des ministres du gouvernement Bayrou s’est réuni ce vendredi
Le premier conseil des ministres du nouveau gouvernement Bayrou qui s’est réuni ce vendredi (3 janvier), à Paris. Une entrée en matière qui va permettre de fixer un premier cap pour cette équipe aux défis multiples, notamment pour l'Outre-mer.
C’est une équipe unie qui est arrivée ce vendredi matin, à pied, à l’Elysée, après un petit déjeuner au ministère de l’Intérieur juste à côté.
L’image n’est sans doute pas anodine, comme une volonté de montrer de la cohésion au sein de ce gouvernement hétéroclite qui doit affronter un « Himalaya politique », selon les mots de François Bayrou.
La priorité, les budgets
Priorité des priorités, les budgets avec l’ambition de les faire adopter mi-février. C’est ce qu’a fixé le Premier ministre. Ce sont ces mêmes textes qui avaient fait tomber le précédent gouvernement.
Ils seront remaniés, confié le ministre de l'Économie dans à la tribune hier, Éric Lombard, qui assurait par ailleurs que des consultations de tous les partis seront menées pour éviter une nouvelle censure.
Des attentes qui sont légion pour nos territoires
Concernant l'outre-mer, Manuel Valls n'a pas voulu répondre clairement sur une éventuelle évolution de la mission de son ministère, promettant seulement de la continuité lors de son déplacement à La Réunion. Les attentes sont légion pour nos territoires.
La loi Mayotte, qui aurait dû être présentée ce vendredi, ne le sera que la semaine prochaine pour poursuivre les consultations à affirmer l'exécutif, mais ce sera le gros dossier ultramarin de cette rentrée.
Suivra la Nouvelle-Calédonie avec les crédits de la reconstruction, puis le retour de l'inévitable et explosive loi de réforme constitutionnelle.
S’ajoute à tout cela, la vie chère comme gros dossier de fonds à mener tous azimuts.
Le bureau est donc bien chargé et François Bayrou a de quoi potasser avant son discours de politique générale prévu le 14 janvier pour ne froisser personne, à défaut de contenter tout le monde.
Sur la question des retraites
Le député Olivier Serva était l’invité du journal de 13 heures ce vendredi, en Guadeloupe. Il a évoqué le vote du budget 2025. Il a expliqué que si le groupe LIOT se déclare favorable à des discussions, les parlementaires de Libertés, indépendants, outre-mer et territoire resteront vigilants sur la réforme des retraites.
Nous avions dit à ce gouvernement qu'il ne pouvait pas enjamber la volonté populaire qui était contre la réforme des retraites. La volonté syndicale, de la rue, de tout le monde. Il a voulu passer en force. Ça ne passe pas. Le Premier ministre a dit qu'il ne va pas revenir sur la réforme des retraites. Il s'entête à ne pas écouter la volonté majoritaire. Ce que nous disons, nous, au groupe LIOT, c'est qu’il faut une réforme des retraites, mais qu’il ne faut pas la faire supporter aux plus faibles, à ceux qui ont des métiers pénibles, qui ont commencé des carrières tôt, aux femmes qui n'ont pas pu travailler, à ceux qui ont des carrières hachées. On veut que les grosses entreprises cotisent plus parce qu'elles font plus d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires. On veut, un nouveau modèle de financement pour que les plus faibles payent moins que ceux qui peuvent payent plus.
