[AUDIO] Le racisme décomplexé de Jean-Marie Le Pen

En maître de l'art de la provocation médiatique, Jean-Marie Le Pen s'est tristement illustré au cours de sa carrière pour ses dérapages racistes. L'un des plus célèbres étant sans doute celui des universités d'été de son parti à la Grande Motte en 1996.

Des propos qu'il défendra dans les années qui suivent, par le fait que je cite “les noirs courent plus vite que les blancs”. Une allusion sportive comme les multipliait le président du FN, notamment sur l'équipe de France de foot des années 90. Dans les années 90 toujours, alors que s'apprête à tomber l'apartheid sud-africain, Le Pen refuse de saluer la libération de Nelson Mandela.

Il faut dire que le continent africain a souvent été la cible des vils traits d'esprit du leader d'extrême droite, qui avait estimé que “Monseigneur Ebola” pourrait y régler le déséquilibre migratoire “en trois mois”, des mots choquants sortis en off dans la presse en 2014, mais que ne reniait pas le principal intéressé.

Défense du colonialisme

A tout cela s'ajoute aussi une défense du colonialisme assumée, lui l'ancien combattant d'Indochine et d'Algérie.

Un racisme décomplexé et des propos polémiques ont donc émaillé la carrière de M. Le Pen lui qui se défendait pourtant de ce qualificatif en 2015 malgré ses propos tenus 30 ans plus tôt. À ces propos haineux enviers les personnes de couleur, Jean-Marie Le Pen s'est aussi illustré par des sorties antisémites, islamophobes, homophobes ou contre les Roms.

Jean-Marie Le Pen aura été condamné plus de 25 fois pour apologie de crimes de guerres, provocations à la haine, injures ou racisme.

Des propos à écouter dans ce reportage de Nicolas Ledain :