La 16e conférence de coopération régionale Antilles-Guyane a démarré ce mercredi
Après 3 ans d’interruption en raison de la pandémie, la 16e conférence de coopération régionale Antilles-Guyane (CCRAG) se tient à nouveau. Le rendez-vous a été donné ces 8 et 9 mars en Guadeloupe.
Programmée sur deux jours, cette rencontre ô combien importante rassemble de nombreux acteurs. Les collectivités des Antilles et de la Guyane, les parlementaires, présidents des collectivités majeurs, préfets, ambassadeurs dans la région, mais aussi des acteurs privés et publics, vont travailler ensemble autour de quatre thématiques.
Plusieurs sujets sur la table
À savoir la santé, l'environnement, la mobilité des jeunes et les connexions maritimes et aériennes. Des partenaires extérieurs ont eux aussi répondu à l'invitation les secrétaires généraux des organisations régionales. La CARICOM (communauté caribéenne) et l'OECO (organisation des états de la Caraïbe orientale), ainsi qu'un représentant de la Commission européenne, prendront part aux travaux.
Parmi les objectifs de cette rencontre, il s’agit de trouver des réponses aux problématiques de mobilités et d’anticiper les conséquences du changement climatique de ces régions.
Plus de pouvoirs pour les collectivités locales
Mais il s’agit également d’obtenir plus de pouvoirs au niveau local comme le rappelle Serge Letchimy, président de la CTM (collectivité territoriale de Martinique).
Nous n'avons pas de pouvoir. On a simplement une ouverture sur la coopération, mais réalisée sous la tutelle directe de l'État et notamment sous tutelle des ambassadeurs. Il ne s'agit pas de démanteler la République. Il s'agit de dire clairement qu'il y a la République avec ce qu'on appelle des pouvoirs régaliens la sécurité, la monnaie, la justice et que pour tout ce qui concerne les dynamiques de développement, de donner des pouvoirs aux collectivités territoriales de Martinique, de Guadeloupe et de Guyane.
Des pouvoirs qui passeraient notamment par la possibilité de signer des accords.
C'est à dire du pouvoir signer des accords commerciaux, culturels, économiques, des modalités de positionnement et notamment sur la recherche sur la biodiversité, sur la question des sargasses.
Avec la volonté de faire la France « rayonner à travers nous », Serge Letchimy souhaite aussi avancer sur l’émancipation de nos territoires :
Je pense franchement que la France est en train de louper cette possibilité d'une intégration régionale qui puisse faciliter des pans d'émancipation en matière de développement économique, nous sortir de l'importation massive et des monocultures de la banane et du rhum.
Un avis que partage également le président de la région Guadeloupe, Ary Chalus.