Gérald Darmanin auditionné par la commission d'enquête du Sénat sur le narcotrafic

Le ministre de l'Intérieur et des Outre-Mer, Gérald Darmanin, a été auditionné mercredi par la commission d'enquête sénatoriale sur les narcotrafics.

Il a notamment évoqué le sujet des Antilles-Guyane, que le locataire de la place Beauvau a qualifié de “plaques tournantes” du trafic international par les voies maritimes et aériennes.

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Ce dernier a notamment insisté sur le phénomène de surproduction mondiale, qui conduit à des saisies de plus en plus importantes, mais également des trafics en hausse.

La Marine nationale fait 10 tonnes, j'allais dire, pas quasi quotidiennement mais ça ne surprend plus grand monde. On voit arriver les fiches de plusieurs tonnes saisies au large de la Martinique ou de la Guyane, alors qu'il y a encore 5 ou 10 ans, ce n'était évidemment pas le cas. Comme je l'ai dit, cette surproduction est alliée avec un autre phénomène mondial qui est le fait que les échanges commerciaux se sont accélérés, évidemment, hormis le Covid. Mais si je retire le COVID, il y a 900% de conteneurs de plus sur les mers du monde depuis huit ans. Qui ne peut pas penser que ce qui est valable pour la chaîne HIFI, les bananes, la production de melon, ne l'est pas pour la drogue qui emprunte en premier lieu le vecteur maritime. Même s'il fait aussi le vecteur aérien, ça peut évidemment arriver. Je voudrais vraiment attirer l'attention sur le fait que les prix sont très bas, non pas en efficacité ou non de tel ou tel service de police, puisque c'est le cas partout dans le monde, mais parce que cette surproduction, facilitée par des transports mondialisés, rend très difficile la lutte contre la drogue

Pour aller plus loin sur le sujet, RCI vous propos la lecture de notre dossier consacré au narcotrafic en Martinique et en Guadeloupe.