Tourisme : de nouvelles mesures pour booster le secteur et les outre-mer pourraient bien en profiter
Réunis à Angers ce jeudi (24 juillet), François Bayrou et plusieurs ministres ont dévoilé une feuille de route ambitieuse pour faire du tourisme un levier majeur de croissance économique. Si les Outre-mer ne disposent pas d’un plan spécifique, plusieurs mesures annoncées auront un impact direct sur ces territoires.
Le Comité interministériel du Tourisme, présidé par François Bayrou, s’est tenu dans l’ouest de la France autour d’un objectif clair : porter les recettes touristiques à 100 milliards d’euros d’ici 2030, contre un peu plus de 70 milliards actuellement.
Aux côtés du ministre de l’Économie et de la ministre déléguée au Tourisme, le chef du gouvernement a présenté une stratégie nationale articulée autour de cinq axes prioritaires.
Des mesures d’ampleur
Parmi eux, la modernisation des politiques publiques, le renforcement de l’attractivité et de l’influence de la France, la mobilisation de nouveaux financements, la transition écologique et numérique du secteur, ainsi que la diversification des offres touristiques. Le gouvernement veut aussi mettre de côté le raisonnement en nombre de visiteurs, pour lui préférer les recettes générées.
Atout France, opérateur national du tourisme, a été nommé comme porteur de projet de cette stratégie et bénéficiera d’une nouvelle gouvernance. Ce cadre permettra notamment de mieux cibler les actions de promotion, y compris à destination des Outre-mer, décrits comme des territoires “majeurs” dans la stratégie nationale.
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L'impact sur les Outre-mer
Même sans chapitre spécifique, plusieurs mesures s’appliqueront directement aux territoires ultramarins. D'abord, un prêt à long terme fléché par la Banque des territoires mais aussi le renforcement du contrôle des meublés touristiques, une problématique qui touche également les Antilles et la Réunion.
On retrouve aussi une simplification des démarches réglementaires et de recrutement, très attendue dans des zones où le manque de main-d'œuvre qualifiée dans l’hôtellerie-restauration est récurrent, une stratégie de décarbonation et des indicateurs pour suivre l’empreinte carbone du tourisme ou encore des programmes pour l’inclusivité et l’accessibilité, également déclinables localement.
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Une diversification de l’offre au cœur du projet
Parmi les pistes de développement, les pratiques sportives et le spiritourisme — tourisme autour de la production d’alcools — sont identifiés comme leviers prioritaires. Les Antilles, avec leur savoir-faire en matière de rhum, pourraient ainsi jouer un rôle de premier plan dans cette dynamique, tout comme la Guyane ou la Réunion avec d’autres productions identitaires.
Les Outre-mer, en valorisant leur diversité et leur ancrage culturel, pourraient y trouver une opportunité nouvelle de croissance locale.








