Le gouvernement vole au secours du PMU confronté à une baisse des paris

En 2024, le PMU a enregistré 6,6 milliards d’euros de mises, selon l’Autorité nationale des jeux. Si le chiffre impressionne, il masque une baisse de 2 % en un an. Mais surtout, l’opérateur a vu ses parts de marché tomber à 12 %, derrière les paris sportifs en ligne pour la première fois. Les prévisions pour 2025 s’annoncent encore plus sombres. Le PMU n’est pas un acteur comme les autres : détenu par deux sociétés mères, il redistribue 8 % des mises pour financer la filière hippique, qui représente 40 000 emplois en France. Les parieurs récupèrent 75 % des mises en gains et l’État 9 %. Mais l’équilibre est aujourd’hui fragilisé.

Le pacte PMU 2030

Pour répondre à cette urgence, le gouvernement déploie le pacte PMU 2030, une réforme en profondeur. Trois axes majeurs sont annoncés, d'abord, un plan d’économies structurelles, destiné à rationaliser les charges. Une refonte de la gouvernance, avec la transformation du PMU en groupement d’intérêt économique commercial (GIEC). Ce nouveau statut permettra à l’opérateur de constituer des réserves plutôt que de reverser l’intégralité de ses bénéfices aux sociétés mères.

Et enfin, la diversification des recettes, hors paris, pour réduire la dépendance aux mises. Le gouvernement a également demandé aux sociétés mères de renforcer la mutualisation de leurs services et de poursuivre leurs efforts de réduction des coûts.

Une course contre la montre

Le défi est immense pour un secteur qui, au-delà des chiffres, représente une tradition culturelle et économique. Entre sauvegarde des emplois, adaptation au marché numérique et relance de l’attractivité des courses, le pari du pacte 2030 sera crucial pour l’avenir du PMU et de la filière hippique française.

Dans les Antilles-Guyane, la filière PMU représente 700 emplois.