200 acteurs réunis au premier Ferry Forum
Mercredi matin (5 juin) se tenait la première édition du Ferry Forum organisé par Marfret, une compagnie de transport de conteneurs maritimes en lignes régulières. Depuis 2000 la compagnie a développé une ligne à raison d’une rotation par semaine entre la Martinique, la Guadeloupe, Saint-Barthélemy et Saint-Martin.
Le Ferry Forum a eu lieu à bord du nouveau navire de Marfret, le Ferrymar. L’occasion de réunir près de 200 acteurs, des acheteurs et distributeurs de Martinique et de Guadeloupe. Le but était que ces acteurs se rencontrent et puissent développer leurs opportunités de marchés favorisées par la mise à disposition du nouveau navire qui offre 20% de capacité supplémentaire par rapport à l’ancien.
Pour plus de rotations
Marfret se félicite ainsi de participer au marché unique antillais (MUA) et de développer la manufacture régionale avec l’ambition d’être un peu moins dépendant des importations. Chaque marché que sont la Martinique et la Guadeloupe ne serait pas suffisant pour faire prospérer l’industrie locale. Faciliter les échanges entre les îles sœurs permettrait au marché industriel d’assurer son développement.
Pour François Ursulet, directeur général de la Somes, la Guadeloupe a dès le début été un marché qu’il qualifie de naturel « naturel » en tant qu’industriel. Il demande maintenant plus.
Nous sommes présents à ce premier Ferry Forum organisé par Marfret, parce qu'aujourd'hui, Marfret est l'un des rares opérateurs à assurer cette liaison interîle, notamment sur le Roro*, mais ils sont les seuls à le faire. Nous sommes là pour valider le fait que pour nous, c'est important et pour demander également un certain nombre de sécurisations du dispositif, notamment le fait d'avoir une double rotation. C'est-à-dire servir ces marchés deux fois et non plus une fois par semaine.
*Transport roro = transport par navire roulier
Étendre son marché
Pour une entreprise martiniquaise, s’exporter au régional c’est aussi une façon d’être rentable. C’est le cas de la Conserverie créole. Cette entreprise cherche donc à exporter ces produits en Guadeloupe. D’abord parce qu’il y a une demande grandissante sur l’île sœur, mais pas que. Sara Edward, cofondatrice de la Conserverie créole.
On n'est pas obligé de s'exporter parce que ça reste un choix. Mais en fait, ce que j'essaie d'expliquer, c'est que le marché martiniquais n'est pas infini. On est moins de 400 000 habitants et nous, on est quand même sur un produit d'épicerie fine. Donc ce n'est pas un produit, forcément, que l’on consomme tous les jours. C'est un produit vraiment plaisir. Donc en fait, par rapport à notre entreprise, il a fallu faire des investissements. Et à un moment, il faut qu'on puisse aussi rentabiliser ces investissements.
Des investissements qui seront peut-être rentabilisés grâce à la mise en service de ce nouveau navire.
