Pénurie d’agrumes en Martinique : une récolte compliquée

Par 24/12/2024 - 15:14

Sur les marchés martiniquais, les oranges et mandarines se font rares en cette période de fêtes où elles sont généralement prisées. Entre parasites et conditions climatiques, la production d’agrumes est mise à rude épreuve, impactant à la fois les agriculteurs et les consommateurs.

    Pénurie d’agrumes en Martinique : une récolte compliquée
Etals du marché de Fort-de-France @Samuel Cage

Les agrumes, stars des fêtes de fin d’année, sont presque introuvables sur les marchés de Martinique. Cette rareté concerne particulièrement les oranges et les mandarines, au grand dam des consommateurs qui déplorent la hausse des prix et une qualité dégradée.

Des maladies qui déciment les cultures

Selon David, marchand de fruits et légumes à Fort-de-France, les agrumes sont frappés par plusieurs maladies, parmi lesquelles le greening et le shank-city. Ces parasites, associés à des conditions météorologiques défavorables, déciment les plantations.

On a été frappé par deux phénomènes, ce sont les maladies des agrumes, le greening, et puis particulièrement, le shank-city, qui est apparemment chez nous en Martinique. Et puis, l'autre souci, c'est effectivement les modes de plantation qui font que les parcelles se contaminent rapidement. On risque de rencontrer des difficultés phytosanitaires. Il y a des champignons, des maladies qu'on pourrait qualifier de cancer de la plante.

Une production en déclin

Ce phénomène, qui s’accentue d’années en années, inquiète les agriculteurs. Emile Rosalie, gérant de l’exploitation « An Griyav La » au Robert, souligne que la monoculture des agrumes pourrait aggraver la situation. Il prône des techniques agricoles diversifiées pour limiter la propagation des parasites.

Ma solution, c'est de conseiller aux gens, effectivement, de ne pas planter de la mandarine, par exemple d'un seul tenant, mais d'essayer d'alterner les variétés. Si on met un mandarinier, on peut mettre un prunier de cythère à côté, etc. C'est comme ça, que j'ai fait, moi, cette année. J'ai eu quand même un peu de mandarine, simplement parce que j'isole au maximum les pieds dans des coins pour qu'ils ne soient pas attaqués par différentes sortes de maladies.

Entre parasites, maladies phytosanitaires et pratiques agricoles à repenser, les solutions devront être innovantes pour répondre à une demande toujours forte en période de fêtes.


√ Rejoignez notre Chaîne Whatsapp, RCI INFOS MARTINIQUE, pour ne rien rater de l’actualité : cliquez ici.

Tags