Une association créée pour renforcer l’amitié martinico-roumaine

Unir la Roumanie et la Martinique : l’idée n’est pas nouvelle, mais est maintenant dans une démarche de concrétisation. Cette phase a débuté ce dimanche (28 janvier) avec la première assemblée générale de l’association martinico-roumaine, baptisée « Amitiés Roumanie Martinique ». Elle compte actuellement 23 membres.

Son but est de valoriser et transmettre la culture roumaine mais également de favoriser les échanges culturels entre les deux civilisations.

La communauté roumaine en Martinique compte aujourd’hui environ 200 personnes.

Des échanges culturels mais pas seulement

Cyprien Draganescu, président de l'association, explique dans quel contexte se justifie la création de cette association.  

L’idée est de favoriser les contacts culturels, de faire venir des artistes roumains lors du prochain festival culturel de Fort-de-France. Plusieurs circonstances ont fait que cette association est devenue nécessaire, moi je suis Martiniquais, ça fait plus de 30 ans que je vis ici. À mon arrivée, j’ai su qu’il y avait déjà une autre roumaine présente ici. Elle venait du même endroit que moi. Anca Bertrand, que je n’ai pas connue car elle était déjà décédée, était journaliste à la radio. Elle a eu le courage de mettre le bèlè à la radio, à une époque où les gens ne pensaient pas que c’était quelque chose de convenable. Elle a insisté en disant « c’est votre patrimoine ». Quand c’est une femme qui parle, avec un petit accent, ça aide à améliorer les choses.

L’association achève son premier jour d’existence mais est déjà lancée dans une bonne dynamique, comme l’explique Jean Crusol, vice-président.

Depuis qu'il est ici, le Dr Draganescu a notamment favorisé l’entrée de jeunes Martiniquais qui voulaient faire des études de médecine à l’Université de médecine desson pays d’origine. Il y a beaucoup de barrières à l’entrée dans les études de médecine en France. Ces barrières ont beaucoup moins difficiles dans les pays de l’Est et donc il a beaucoup travaillé à ça. Il y a aujourd’hui une trentaine de Martiniquais qui font des études de médecine en Roumanie. Il a aussi commencé à faire un travail de partage du travail artistique. C’est ainsi qu’il a réalisé, dans sa ville natale, une exposition des peintures de Louis Laouchez. Et là, pour les mois qui viennent, il prépare, avec la municipalité de Fort-de-France, la venue d’un un groupe de Roumains au festival de Fort-de-France

Membre bénévole de l’association, Anna Maria Dobrescu est en Martinique depuis 2017 et explique pourquoi elle avait envie de faire partie de l’association.

On essaie de faire connaître notre culture au peuple martiniquais. On va organiser plusieurs événements, d’inviter des chanteurs, des groupes de danse traditionnels, ici en Martinique. Mais aussi de faire des foires, avec des dégustations de plats roumains et, à chaque fois, d’expliquer ce que symboliser les fêtes roumaines. On trouve que la culture martiniquaise est assez proche de la culture roumaine, au niveau des plats, des chants et de la joie de vivre