Une semaine dédiée à la reprise et à la transmission d’entreprise artisanale  

Du lundi 18 au dimanche 24 novembre, la Martinique célèbre la Semaine de la reprise et de la transmission d’entreprise, une initiative portée par la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA). 

Cet événement s’adresse à la fois aux personnes intéressées par la création ou la reprise d’une entreprise artisanale, et aux chefs d’entreprise souhaitant transmettre leur activité.  

71 cessations d’activité

En 2023, le secteur artisanal martiniquais a enregistré la création de 504 nouvelles entreprises, tandis que 71 cessations d’activité ont été dénombrées, parmi lesquelles seulement trois ventes de fonds artisanaux.  

Michaël Rameil, chargé de développement économique à la CMA de Martinique et référent transmission-reprise, a mis en évidence une réalité marquée par la rareté des ventes d’entreprises artisanales.

Nous comptons entre 71 et 100 cessations d’activité par an dans le secteur de l’artisanat, mais seulement 3 à 4 ventes de fonds par an, soit moins de 5 % de ces cessations. La transmission se fait majoritairement de manière familiale. Sinon, elle peut provenir de sous-traitants ou de fournisseurs cherchant à s’implanter dans le même domaine.

Eden Paradise, une transmission réussie  

Malgré cette faible dynamique, certaines transmissions sont couronnées de succès. C’est le cas de Ludwig Ravin Lafine, directeur de l’entreprise Eden Paradise depuis janvier 2024. Cette société, créée par sa mère sous le statut d’auto-entrepreneuse, est aujourd’hui le fruit d’une collaboration intergénérationnelle.  

Eden, c'est la concrétisation de la passion entrepreneuriale de ma mère, qu’elle m’a transmise. Il était naturel pour moi de m’investir à ses côtés. Après avoir acquis une expérience en management et entrepreneuriat en métropole, cette transition nous est bénéfique à tous les deux.

Entre accompagnement des cédants et sensibilisation des repreneurs potentiels, la Chambre des Métiers et de l’Artisanat s’attache à lever les freins à ces démarches souvent complexes.  

À ÉCOUTER Le reportage de Mélissa Grutus