Malgré la mobilisation des riverains, l’abattage du fromager des Anses-d’Arlet a débuté

Par 18/11/2024 - 15:48 • Mis à jour le 03/12/2024 - 12:11

L’opération d’abattage du fromager des Anses d’Arlet a débuté ce lundi matin (18 novembre), au grand dam de certains riverains. Le tribunal administratif a rejeté le second recours du collectif opposé à la volonté d’abattage de la municipalité.

    Malgré la mobilisation des riverains, l’abattage du fromager des Anses-d’Arlet a débuté
@Mélissa Grutus

Ce lundi matin (18 novembre), l’opération d’abattage du fromager des Anses d’Arlet a débuté à la résidence Oxygène.

Depuis près d’un an, cet arbre était au centre d’une discorde entre un collectif d’habitants de la commune et la municipalité.

Un arrêté d’abattage

Le 22 mars dernier, la mairie avait pris un arrêté d’abattage concernant cet arbre majestueux pour des raisons de sécurité.

Face à cette décision, des habitants de la résidence Oxygène, réunis en collectif, se sont mobilisés afin de défendre l'arbre, classé remarquable par le Conseil d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement de Martinique.

Rejet du tribunal administratif

Après plusieurs mobilisations et épisodes judiciaires, la municipalité a finalement entrepris ce lundi matin l’opération d’abattage du fromager à la suite d’un rejet du tribunal administratif.

Une opération qui attriste certains riverains, dont Michèle Bonnet, qui réside depuis 17 ans à la résidence Oxygène.

Je n’arrive pas à comprendre qu’on puisse abattre un fromager aussi remarquable, qui a plus de 100 ans et fait partie du patrimoine des Arlésiens. C’est un arbre qui est exceptionnel du point de vue de la biodiversité. Il abrite un tas d’espèces. Je suis vraiment triste et désolée qu’on puisse le couper. Il y avait d’autres solutions, notamment raboter les racines…

Fromager

Pas un arbre centenaire, indique la mairie

La ville des Anses d'Arlet rappelle, de son côté, qu'elle a « pu abattre l'arbre pour avoir apporté de sérieux éléments au tribunal mais également, pour avoir réussi à démontrer que le fromager n'était pas centenaire ». 

La mairie a produit plusieurs témoignages de personnes nées et vivant aux Anses d'Arlet et âgées de plus de 70 ans qui ont indiqué « ne jamais avoir vu cert arbre de leur enfance ».


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