Un vol raté pour raisons médicales plonge une famille martiniquaise dans la détresse
Alors qu’ils devaient rentrer après un mois de vacances en Martinique, une famille de Sainte-Marie a manqué son avion au départ de l’aéroport Aimé-Césaire. En cause, une urgence médicale pour leur fille diabétique. Résultat: des frais imprévus de 4 000 euros, impossibles à assumer.
Ce qui devait être un simple retour de vacances s’est transformé, mercredi (30 juillet) en véritable calvaire pour une famille de Sainte-Marie.
Sur le chemin vers l’aéroport Aimé-Césaire, l’une des filles du couple, diabétique, a été prise d’une crise. Impossible de continuer leur route sans intervenir. Les parents ont donc été contraints de s’arrêter pour soigner leur enfant.
Mais le temps perdu a été décisif. Une fois arrivés à l’aéroport, l’avion avait déjà décollé. La famille n’a pas pu embarquer. Le vol était manqué.
Et ce retard a causé de grandes difficultés.
Quand on est arrivé, le guichet d'Air Caraïbes était déjà fermé. On a essayé de voir les autres compagnies, mais rien à faire. Le loueur de voitures a accepté de nous laisser la voiture une nuit supplémentaire pour ne pas laisser une famille de 6 personnes dormir à l'aéroport. Mais aujourd'hui, il a repris la voiture
Des lourdes conséquences
Pour espérer repartir, la famille doit désormais trouver presque 4 000 euros, le coût estimé de nouveaux billets pour six personnes. Une somme que Loïc Dupelin, le père, assure ne pas pouvoir assumer après un mois de dépenses liées aux vacances.
On est une famille de quatre enfants, on ne demande pas l'aumône, mais comment on fait pour pouvoir sortir cette somme après les vacances ? Ce n'est pas possible. Ma femme rate son travail, je rate mon travail. On a eu droit à un billet bonifié parce que ma femme est agent. Elle n'avait pas beaucoup de moyens de nous emmener en Martinique. Rien à faire. On leur explique qu'elle travaille dans la santé. Malheureusement, on fait face à un refus de compréhension totale. On comprend qu'il y ait des frais supplémentaires, on aimerait qu'on puisse trouver une solution pour nous aider
De retour hier (31 juillet) à l’aéroport, la famille n’a pas encore trouvé de solution. Pire, leur fille a dû être hospitalisée à cause d’une nouvelle crise.
Des « situations exceptionnelles » étudiées au cas par cas
En cette période de forte affluence dans les aéroports, les compagnies rappellent l’importance de prendre toutes ses précautions. Retards, embouteillages, imprévus de santé : tout peut compromettre un embarquement.
Au moment où nous l'avons contacté, Rudy Mouniapin, responsable commercial chez Air Caraïbes, n'avait pas encore été saisi officiellement du dossier, ni consulté sur ses détails.
Il assure toutefois que les billets « congés bonifiés » ont des règles particulières, dictées par l'État à travers ses ministères, et que personne ne peut toucher ou modifier ce type de billets sans autorisation de l’administration publique. Seules les agences agréées peuvent avoir des actions sur ces billets avec des mentions portées sur les billets.
Il précise également qu'Air Caraïbes « a toujours pris au sérieux les situations exceptionnelles et chaque dossier peut faire l’objet d’un examen personnalisé ». Mais qu'à ce jour, les équipes d'Air Caraïbes n'ont pas eu de nouvelles des passagers évoqués.
Les bons conseils pour éviter les aléas
De façon générale, le responsable commercial souligne toutefois l’importance de prendre toute ses dispositions, pour éviter les désagréments lors des départs en vacances :
En fonction des conditions et de la raison pour laquelle vous ratez votre vol, avoir une assurance, c'est toujours plus prudent. Aussi bien sur la modification, sur l'annulation, parce qu'on n'est jamais à l'abri de quoi que ce soit. On ne sait pas ce qui peut arriver. Et effectivement, l'assurance rentre à ce moment-là en ligne de compte et peut intervenir.
Il rappelle également que, dans les situations de grande affluence, le traitement des passagers reste strict :
On peut se retrouver avec des personnes en liste d'attente et forcément leur limite d'enregistrement arrive. Et donc on considère que les passagers ne sont pas présents à ce moment-là, on valide les personnes présentes. C’est la raison pour laquelle on conseille d’arriver tôt. Une autre astuce qui peut être intéressante, c’est aussi de s’enregistrer en ligne.
Un mot d'ordre : « arriver tôt »
Pour le responsable commercial, le mot d'ordre, c'est « d'arriver tôt ».
L'enregistrement ouvre 4 heures avant le décollage. Donc arriver trois heures avant, ce serait l'idéal. Étant donné que toutes les compagnies ont plusieurs vols et des vols assez remplis, avec, en moyenne 400 passagers par vol, il vaut mieux arriver tôt. Il faut savoir qu'on dépend également des effectifs de la police pour le contrôle, mais aussi de la sûreté. On encourage aussi tous les passagers, une fois qu'ils ont enregistré, à passer les contrôles, parce que les contrôles également peuvent prendre du temps
La compagnie assure, elle-même, envoyer régulièrement des SMS aux passagers pour les tenir informés des vols. « Mais, de façon générale, plus on s'y prend tôt, mieux c'est », insiste Rudy Mouniapin.
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