Olivier Dubois libéré il y a un an : « c’est quelque chose qui me suivra toute ma vie »
Libéré le 20 mars 2023 après 711 jours de captivité, le journaliste martiniquais réapprend à vivre et prend le temps. C’est ce qu’il confie à RCI.
Voilà déjà un an qu’Olivier Dubois, le journaliste martiniquais enlevé dans le nord du Mali par un groupe d’Al Qaeda au Maghreb Islamique, a retrouvé la liberté. C’était le 20 mars 2023.
Il atterrissait sur la base militaire de Vélizy-Villacoublay, accueilli par sa famille et par Emmanuel Macron, le président de la République. « Bien sûr, ce moment m’est revenu ces jours-ci. C’est quelque chose, de toute façon, qui me suivra toute ma vie.
Invité de la rédaction ce lundi matin (25 mars), il raconte comment, depuis, il a repris sa vie en mains et profite de ses proches. Mais, après 711 jours de captivité, cela n’est pas si simple.
Cela m’a pris quasiment tout ce temps. Un an. Je n’ai pas fait le deuil ce cette période et, d’ailleurs, je ne pense pas qu’il faille le faire. Mais j’essaye de la comprendre au mieux. J’ai envie d’analyser, de bien comprendre ce qui s’est passé et que cela devienne des souvenirs et pas des blessures
S’il n’a pas encore toutes les réponses sur son enlèvement et sa détention en captivité dans le désert du Sahel, Olivier Dubois affirme toujours chercher les réponses. « Aujourd’hui, j’en suis aux stades des interrogations ».
Des projets mais en prenant le temps
Il n’a pas repris encore son métier de journaliste, occupé actuellement par « d’autres projets », comme la sortie d’un livre, sans doute.
La flamme est toujours là mais l’enthousiasme n’est plus comme avant, j’accuse le coup, c’est vrai. Je compte m’y remettre mais j’ai des questionnements, comment, où ? J’adore mon métier en tout cas
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Aujourd’hui, de retour à Paris où il a grandi et vécu une grande partie de sa vie, il avoue prendre le temps. « C’est indispensable. Entre le rythme du désert et le rythme parisien, il y a un fossé », reconnaît-il.
Olivier Dubois garde également en mémoire son passage en Martinique, 6 mois après sa libération. Et notamment pour les élèves du Morne-Rouge qui avaient réalisé une fresque pendant sa captivité.
Ça a été un grand moment émouvant avec les élèves de l’école du Morne-Rouge. On est toujours en contact. Il y a un lien avec le Morne-Rouge et avec les écoliers, c’est certain. Je reviendrai en Martinique et, évidemment, si je viens, je repasserai au Morne-Rouge
À ÉCOUTER Olivier Dubois, invité de la rédaction de Cédric Catan
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