Marche nocturne d’étudiantes pour dénoncer des agressions près du campus de Schoelcher
Une vingtaine de femmes se sont réunies hier soir (mercredi 6 mars), lors d’une marche sur le campus pour dénoncer l’insécurité qui règne à proximité de la résidence Victor Schoelcher depuis plusieurs mois.
Organisée par l’association culture égalité et des étudiantes du campus, la marche nocturne qui a eu lieu hier à Schoelcher avait pour objectif de dénoncer l’insécurité qui règne depuis maintenant plusieurs mois à l’Université des Antilles mais aussi aux alentours.
Fin décembre, nous évoquions la détresse et l’inquiétude de plusieurs étudiantes de la résidence Victor Schoelcher. Agressées, physiquement, et verbalement, plusieurs d’entre elles ont déposé plainte.
Un groupe s’est créé pour « rétablir l’ordre », mais le président de l’université appelle à faire confiance aux autorités.
Sylvie Javaloyez, membre de l’association Culture Égalite, explique les motivations de cette initiative lancée deux mois plus tard pour dénoncer l’insécurité aux abords du campus..
Nous avons eu connaissance, par des étudiantes, de faits d’agressions, de violences, de totale insécurité, au sein de l’Université, aux environs du Crous ou aux environs des résidences où elles vivent. Il y a eu des plaintes, elles ont alerté et rien ne bouge. On nous dit qu’il y a des rondes dans la journée mais le problème, ce n’est pas la journée. Les étudiants et étudiantes ont une vie autre qu’étudiante. Elle sortent, elles bougent, etc… Elles ne peuvent pas bouger autrement qu’en groupe car elles ont peur de rentrer chez elles. Quand elles vont au cinéma, elles s’habillent en bermuda et en sweet à capuche pour ne ressembler ni à un garçons, ni à une fille et, du coup, ne pas supporter les « pssitt, pssitt », les voitures qui les suivent, ce n'est pas normal
Agressée en rentrant chez elle
En décembre dernier, cette étudiante a d’ailleurs été agressée alors qu’elle rentrait chez elle à la résidence Victor Schoelcher.
Un homme s’est mis à me poursuivre. Je me suis d’abord rendue à la gendarmerie qui m’a indiqué ne rien pouvoir faire car il ne m’avait pas touchée. On n’a pas pris de plainte non plus, juste une main courante. Quand j’ai décidé d’en parler sur les réseaux sociaux, je me suis rendue compte que ce Monsieur avait déjà été dénoncé sur les réseaux sociaux il y a quelques mois et que je n’étais pas un cas isolé. Mais pas non plus le pire cas : ce Monsieur crache sur les jeunes filles, s’amuse à leur foncer dessus en voiture. Il installe un climat d’insécurité dans la résidence alors qu’il sait qu’il n’y a que les étudiants qui résident là-bas
Le vice-président du Pôle Universitaire Martinique, Laurent Maniri se dit bien conscient de la situation et affirme avoir mis des mesures en place pour limiter ces agressions au sein même du campus.
On a une équipe de sécurité qui est là, on a un rondier qui passe également, qui échange pour voir quelles sont les situations, qui alerte sur tout ce qui pourrait se passer. Sur l’application « My UA », nous avons un onglet qui permet, désormais, de pouvoir déclarer un fait de harcèlement. Mais, au-delà de cette application, il faut vraiment aller déclarer ces faits-là aux autorités compétentes. Je parle de police, de gendarmerie. Car un signalement, ça va rester au niveau administratif. On incite vraiment tous ceux qui viennent sur le campus de contacter les autorités directement
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