L'historien Armand Nicolas décède à l'âge de 97 ans
Le célèbre historien martiniquais s'est éteint au lendemain de son 97e anniversaire.
Armand Nicolas, professeur, historien et militant communiste, est décédé. Il avait fêté hier son 97e anniversaire.
Né en 1925 à Nice, il a notamment été l'auteur de "La révolution anti-esclavagiste de mai 1848 à la Martinique" qui lui valu le surnom de père du 22 mé.
Entre 1996 et 1998, Armand Nicolas s'est consacré à la publication de son Histoire de La Martinique en trois tomes. Une oeuvre significative dans la compréhension de l'histoire de l'île.
Très engagé politiquement, Armand Nicolas a été le secrétaire général du Parti Communiste Martiniquais, dont il est l'un des fondateurs de 1962 à 1990.
Armand Nicolas, considéré comme faisant partie du noyau dur du PCM au début des années 1960, a ainsi été condamné à 1,5 million de francs d’amende, un an de prison avec sursis et la déchéance à vie de ses droits civiques. Puis en août 1961, Armand Nicolas fut muté d’office en métropole, en application de l’ordonnance-Debré, du 15 octobre 1960 visant les fonctionnaires des départements d’outre-mer, en raison d’un « comportement de nature à troubler l’ordre public.
Une mutation à Arles qu'il avait refusé et qui lui avait valu d'être révoqué de l'Education nationale. Il ne put reprendre son enseignement au lycée Victor Schoelcher qu’en 1975 après l’amnistie de 1974.
Fervent militant anti-colonialiste, il avait néanmoins condamné la destruction des statues de Victor Schoelcher en mai 2020. "Le mettre sur le même rang que les oppresseurs de notre peuple, ce n’est pas juste, ce n’est pas la vérité historique", avait-il déclaré.
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