Les plaisanciers sensibilisés aux bonnes pratiques en mer en Martinique
A l’approche du Tour des yoles et de la Mercury, les bonnes pratiques sur l’eau ont été rappelées aux plaisanciers, hier (samedi 19 juillet), à l’occasion de la journée de sensibilisation à la sécurité des loisirs nautiques.
La journée de sensibilisation à la sécurité des loisirs nautiques a eu lieu hier (samedi 19 juillet), en Martinique.
Instaurée il y a 6 ans, cette journée pédagogique a pour but de sensibiliser les plaisanciers aux bonnes pratiques sur l’eau.
Réalisée avant les vacances estivales dans l’Hexagone, elle est organisée, en Martinique, juste avant le Tour des yoles et la Mercury, des événements au cours desquels la fréquentation des plans d’eau est beaucoup plus élevée.
Hier matin, la SNSM, la brigade nautique du Marin et la Direction de la mer ont sillonné les eaux de l’île, contrôlant les bateaux, les pêcheurs et les plongeurs.
Des équipements manquants
Jean-Claude, 53 ans, a été contrôlé au large, par les agents de la Direction de la mer, alors qu’il partait pêcher à bord de son navire baptisé « Mon projet ».
Verdict : trois fusées de détresse et deux fumigènes obligatoires sont manquants. Des équipements qu’il a promis de se procurer rapidement.
Marc, lui, navigue depuis plus de 40 ans. Ce jour-là, il avait décidé de profiter du beau temps pour sortir en mer avec des amis. Mais là encore, les agents ont constaté un manque de matériel de sécurité réglementaire à bord de son embarcation. Il a fait amende honorable.
Je vais pêcher depuis que je suis tout petit. Il y a des réglementations, il faut les respecter. Et c’est pour notre sécurité aussi.
Chaque année, plus de 100 contraventions sont dressées par la Direction de la mer.
Rappel à l’ordre
Si les comportements évoluent positivement, de nombreuses infractions et accidents évitables continuent de marquer la saison nautique, comme le note David Berton, chef de l’unité littoral des Affaires maritimes à la Direction de la mer.
Le CROSSAG, qui s’occupe de la surveillance et du sauvetage en mer, nous rapporte des statistiques assez accablantes. Vraiment, il faut que les personnes prennent en compte que la mer, c’est un espace qui peut être très dangereux et ça peut arriver à n’importe qui à n’importe quel moment. Une avarie en mer, un homme à la mer, un abordage…, ce sont des choses qui arrivent régulièrement.
Naviguer en toute liberté, c’est aussi savoir respecter les règles. Pour que la mer reste un plaisir, la sécurité doit toujours rester une priorité.
Ce samedi, aucune contravention n’a été dressée, mais des rappels à l’ordre ont été effectués.
« Ces journées portent leurs fruits »
Cette journée de sensibilisation, nécessaire, a été particulièrement bien accueillie par les usagers., comme l’a constaté David Berton.
En général, on a la casquette un peu coercitive quand on fait des contrôles. Et là, ils voient qu'on les aborde sous un autre aspect. Et ça leur plaît, tout simplement. Et nous aussi, ça nous plaît parce que notre métier c'est de faire en sorte de réduire les risques d'abordage, d'homme à la mer, tous les risques que l'on peut rencontrer sur le plan d'eau. Une constate une amélioration, grâce à l'action des services de l'État en mer et des autres établissements qui nous accompagnent, la SNSM, le Parc, etc., notamment lors des manifestations nautiques. On s'aperçoit que les plaisanciers ont quand même compris un certain nombre de règles, même si du travail reste encore à faire. Ça s'est amélioré, notamment la vitesse dans les 300 mètres pour éviter de gêner les usagers de la bande littorale et concernant le matériel de sécurité. Ces journées portent leur fruit et je pense qu'on gagne à les maintenir.
« Apprendre à partager l’espace »
Pour Barbara Charvot, chef du service de l’économie bleue à la Direction de la mer, il est important que tous les usagers de la mer apprennent à partager l’espace maritime.
On a une hausse de la plaisance de manière générale, la plaisance professionnelle et individuelle. Il y a aussi tous les loisirs nautiques comme le jet-ski, le kite-surf… Et puis il y a les pêcheurs. Il faut que tous les usagers de la mer apprennent à partager cet espace. Et c'est un élément naturel, il peut y avoir des coups de vent, des grosses vagues qui peuvent provoquer des accidents assez importants. Le CROSSAG, qui intervient dans toutes les Petites Antilles, des Îles du Nord jusqu'à la Guyane inclue et y compris dans les îles non-françaises, est à plus 200 % d'opérations depuis 2014. Il y a de plus en plus de sollicitations. Ce qui est bien aussi, ça veut dire que les usages de la mer appellent le CROSS là où avant ils allaient plus appeler leurs copains pour venir les chercher.
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