Les influenceurs suivis et surveillés de près par la DEETS Martinique

Depuis plusieurs années, le métier d’influenceur a quitté le cadre amateur pour s’orienter vers une véritable profession.

Difficile toutefois de connaître leur nombre exact en Martinique, même si les créateurs de contenu sont de plus en plus visibles en ligne, que ce soit dans la mode, le lifestyle, la beauté ou encore l’événementiel.

Matthias RCN, spécialisé dans les vidéos humoristiques, fait partie de cette nouvelle génération d’influenceurs encore en phase d’apprentissage :

Pour moi, la création de contenu, c'est un métier en devenir. Pour le moment, je n'en vis pas mais l'objectif, ce serait d'arriver à ce stade où je peux vivre de la création de contenu parce que c'est un métier comme les autres.

Mieux encadrer les pratiques

En 2024, la DEETS Martinique (Direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités) a lancé une série de contrôles auprès des influenceurs locaux.

L’objectif est de repérer les pratiques commerciales trompeuses, notamment lorsque des publications publicitaires ne sont pas clairement identifiées comme telles selon Mélinda Gustarimac, inspectrice en charge du dossier.

Nous procédons à une veille sur TikTok, Facebook, YouTube, Snapchat. Nous effectuons des veilles sur ce qui est publié par ces influenceurs et en fonction de leur visibilité, du contenu, de la qualité du contenu qu'ils publient, etc. Souvent, l’infraction majeure est le défaut d'indication de l'intention commerciale. Les influenceurs manquent de vigilance et de transparence envers leurs followers qui sont des personnes qui vont consommer leur contenu.

Certains influenceurs martiniquais ont déjà été contrôlés par la DEETS, comme Ludovic, alias Callmeludo sur les réseaux.

Pour lui, cette démarche est avant tout une opportunité d’encadrement, même si tous ne sont pas dans la même situation.

Ceux qui sont en règle y vont confiant. Mais on y va aussi pour apprendre des choses et se conformer à la loi. La DEETS n’est pas là que pour sanctionner, elle est là pour rappeler les règles de façon à ce que la profession soit exercée dans les meilleures conditions. Maintenant, il y a les autres, ceux qui sont un petit peu hors cadre, qui ont des pratiques un peu douteuses et qui ne sont pas forcément professionnalisés. Là, à ce moment-là, il y a un peu plus d'inquiétude.

À ÉCOUTER Le reportage de Kenzo Marcelin