Les « écoles de maris », un modèle pour repenser la place des hommes dans la société
Depuis 2011, une initiative originale bouscule les traditions patriarcales au Sénégal : les « écoles de maris ». Soutenues par les Nations Unies et mises en place par l’ONG Plan International Sénégal, elles visent à sensibiliser les hommes à leur rôle dans la promotion de l’égalité et du respect envers les femmes.
Ces écoles ciblent en priorité des hommes déjà influents et respectés au sein de leur communauté. À travers des discussions et des ateliers, ils sont formés pour devenir des relais de la « masculinité positive ». Les thématiques abordées sont variées : partage des tâches domestiques, suivi de la santé maternelle, ou encore participation à l’éducation des enfants.
Une évolution culturelle
Au départ, l’initiative a suscité scepticisme et moqueries. Mais avec le temps, elle a contribué à modifier les comportements et à faire évoluer les mentalités. Dans un pays où de nombreuses femmes dépendent encore de l’autorisation de leur mari pour accéder à des soins essentiels, ces espaces de dialogue offrent une voie nouvelle pour réduire les inégalités et améliorer la santé des femmes. Aujourd’hui, 14 « écoles de maris » sont actives au Sénégal, avec des résultats déjà visibles : meilleure répartition des tâches quotidiennes et recul des violences sexistes.
Une piste à explorer aux Antilles ?
Face à la recrudescence des violences conjugales sur notre territoire, une telle approche pourrait inspirer. En Guadeloupe, on recense en 2023 environ 12 femmes victimes de violences pour 1 000 habitantes, un taux supérieur à la moyenne nationale. Dans ce contexte, les « écoles de maris » pourraient constituer une piste pour impliquer davantage les hommes dans la lutte contre les violences faites aux femmes et encourager une société plus égalitaire.
√ Rejoignez notre Chaîne Whatsapp, RCI INFOS MARTINIQUE, pour ne rien rater de l’actualité : cliquez ici.






