« Les annonces politiques on en a cure », les syndicats de police réagissent
En dépit des annonces du préfet de Martinique en fin de semaine dernière afin de répondre à la montée de la violence sur le territoire, les syndicats de police ne sont pas satisfaits et regrettent de ne pas être écoutés en conséquence.
Hier (mardi 5 septembre), les obsèques du jeune tué par balles à Montgérald à Fort-de-France, ont rappelé la violence qui frappe le territoire. Dans la nuit du 23 au 24 août, il était devenu le 20e homicide de l’année. Dimanche dernier, le 21e homicide endeuillait une famille de plus en Martinique. En dépit des annonces du préfet fin de semaine dernière, les syndicats de police ne sont pas satisfaits. Ce serait insuffisant.
Pour rappel, le préfet avait annoncé le renfort de 70 effectifs supplémentaires de la police nationale, à compter du 1er septembre. Ce qui fera une dotation nette de 30 effectifs permettant la création d’une 5e brigade attribuée aux missions de nuit.
Des moyens encore insuffisants
Claude Coppell, représentant du syndicat Unité SGP Police et bientôt retraité, se dit atterré par la situation :
Ce sont des situations que nous avions déjà prévues, nous avons alerté les différentes autorités au niveau local, au niveau national, et on avait même prédit qu’il y aurait eu une vingtaine d’homicides d’ici la fin de l’année et avant la fin de l’année on en est à 21. Donc on en peut plus continuer comme ça. Avant tout pour juguler cette problématique d’homicide, il va falloir équiper les policiers comme il faut pour pouvoir combattre ces phénomènes.
Plus de moyens, de matériels, de formation et de prise en compte de l’expérience des policiers sur le terrain par les décisionnaires, c’est ce que souhaitent les syndicats. Car à cela s’ajoute une crainte des agents démunis face aux actes de violence. Claude Coppell :
Il y a 30 ans je disais que les policiers n’avaient pas peur, aujourd’hui je ne peux pas avoir ce même langage parce qu’en face ils sont mieux armés. Lorsqu’ils commettent de genre de crime odieux, ils n’ont aucune crainte, ils n’ont pas peur de la police, ils n’ont pas peur de la justice, ni de la prison. La population devrait exiger que les gens qui commettent des délits sur le territoire puissent être sanctionnés à la hauteur de ce qu’ils font.
« Arrêtons les promesses politiques et faisons les choses dans l’intérêt des fonctionnaires de police et avant tout de la population et peut être que l’on verra le bout du tunnel », ajoute le représentant syndical qui dénonce des annonces faites pour rassurer la population. Écoutez sa réaction :
Si la police n’est pas en sécurité, la population n’est pas en sécurité
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