Les Forces armées aux Antilles s'entraînent au sauvetage au combat au Fort Desaix

Les Forces armées aux Antilles ont simulé une scène de combat et de sauvetage, ce mercredi (5 novembre), au Fort Desaix, à Fort-de-France.

Objectif : montrer la rapidité et la précision du sauvetage au combat, c’est-à-dire la prise en charge d’un blessé en zone hostile.

Une démonstration grandeur nature organisée à l’occasion de la Saint-Luc, patron du service de santé des Armées.

L’exercice, commenté sur place, a mis en lumière le savoir-faire des équipes médicales militaires capables d’intervenir dès les premières minutes.

« Plusieurs niveaux de compétence »

Pour le médecin chef Tiffaine, chaque manœuvre de l’opération est importante, car à tout instant une manipulation mal effectué peut être fatale.

La complexité, c'est d'aller prendre en charge un blessé lorsqu'il est sous le feu. Il y a plusieurs niveaux de compétence en sauvetage en combat. Tout combattant est formé au sauvetage au combat de niveau 1, qui va lui permettre de traiter les hémorragies, qui est la première cause de mort évitable. Ensuite, dans la colonne de combat qui progresse, il y a également un sauveteur en combat de niveau 2, qui est un opérateur santé, qui lui va pouvoir aller un petit peu plus loin dans la prise en charge. Il va faire un bilan de notre blessé, une cartographie globale, pour après demander les vecteurs d'évacuation nécessaires en fonction de l'état du blessé.

« Toutes sortes de blessures »

Pour Catherine Piepers, médecin en chef et directrice de l’inter-armées de santé, l’entraînement à ces gestes et manœuvres est capital.

Nos combattants s'entraînent très régulièrement, à peu près une fois l'an, pour garder ces savoir-faire. Ils sont primordiaux et ils y reviennent systématiquement dessus avant une projection pour que toutes ces connaissances de prise en charge des blessés soient bien en tête au moment où ils risquent d'être dans des situations cela risque de se produire. Toutes sortes de blessures peuvent arriver à un militaire dans le cadre de l'exercice de sa mission. Bien entendu, des blessures par balle en cas d'attaque. Ça peut être aussi des blessures par explosion, puisqu'on a tous plus ou moins malheureusement entendu parler des explosions d'engins explosifs improvisés. Ça peut être malheureusement aussi des accidents de la route, puisque suivant les endroits où se trouvent nos armées, la sécurité routière n'est pas forcément optimale. Et puis, quand on doit se déplacer rapidement et de façon tactique, cela reste qu'un risque majeur.