L'accès des plages aux personnes à mobilité réduite reste l'un des défis du Tour des Yoles
Si avec le temps, l'inclusivité de ce spectacle nautique s'améliore, elle reste encore trop inégale, privant parfois de grands fans d'une arrivée.
L’un des temps forts des grandes vacances en Martinique, le Tour des Yoles Rondes, attire chaque année des milliers de supporters passionnés. Parmi eux, de nombreuses personnes en situation de handicap souhaitent, elles aussi, vivre pleinement cette fête populaire. Si certaines communes font figure d'exemple en matière d’accessibilité, d'autres laissent encore à désirer.
Des mesures incomprises
Joëlle, 65 ans, originaire du Robert, est l’une de ces fidèles supportrices. Malgré la maladie, elle suit le tour avec ferveur, et soutient l’équipage UFR. Pour elle, certaines étapes se démarquent, comme celle de Saint-Pierre :
Il y a une sacrée organisation au niveau de Saint-Pierre. Je crois que c'est eux qui récupèrent la Palme d'or. Dès qu'on passe la sécurité, il y a des agents qui sont là, on leur dit : On est PMR, ils nous accompagnent jusqu'à l'espace, tout est bien. Il faut qu'il y ait l'accompagnement.
Une question de responsabilité
Mais tout n’est pas aussi fluide ailleurs. Joëlle se souvient d’une expérience beaucoup moins inclusive à Fort-de-France, il y a deux ans, malgré des installations destinées aux personnes à mobilité réduite :
Il y avait un superbe aménagement pour les PMR. Sauf qu'il y a discrimination, car cet espace est réservé aux PMR de la commune. Pas de chance, je suis du Robert. Visiblement, l'espace était soumis à inscription en raison du service d'une collation. Sauf que cette collation m'importait peu, tout ce que je voulais, c'était voir le spectacle.
Face à ce type de situations, les autorités locales tentent de justifier les restrictions. Florent Pancaldi, conseiller municipal à Fort-de-France, en charge de l’inclusion et de l’autonomie, défend une approche basée sur la sécurité :
Il y a une question de responsabilité aussi. Si quelqu'un est blessé, si c'est un mouvement de foule, la personne qui n'est pas de la ville, n'est pas prise en charge, car elle n'est pas connue de la ville à ce moment-là, et ça va poser problème.
Si plusieurs communes ont déjà mis en place des aménagements adaptés, ces initiatives restent inégales selon les étapes. Les progrès sont là, mais la généralisation d’une accessibilité digne pour tous les fans, quelle que soit leur condition, reste encore un chantier ouvert.
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