Job dating inversé, plus d’une dizaine d’entreprises relèvent le défi à Schoelcher
Et si c’était aux recruteurs de convaincre les candidats de les rejoindre ? Plus d’une dizaine d’entreprises ont relevé le défi, ce samedi (5 juillet), lors du job dating inversé organisé dans le cadre de la 8ème édition du salon du retour « An nou viré, an nou rété ».
L’association Alé Viré organise son 8ème Salon du Retour « An Nou Viré, An Nou Rété », jusqu’au 11 juillet, au palais des congrès de Madiana, à Schoelcher.
Cette initiative privée lancée il y a plusieurs années vise à endiguer la fuite des talents, dans un contexte où la Martinique perd 3 000 habitants par an.
Cette 8ème édition est l’occasion de mettre en lumière les opportunités du territoire, d’offrir des perspectives professionnelles concrètes aux candidats au retour et de répondre à leurs questions pratiques.
Séduire les talents
L’un des temps forts était organisé ce samedi (5 juillet), un job dating inversé.
Plus d’une dizaine d’entreprises ont relevé le défi de séduire les talents en présentant leurs offres et les avantages de leurs structures. Objectif : donner envie, marquer les esprits et pourquoi pas recruter.
Top départ, ce groupe d'entreprises à dix minutes chrono pour convaincre ses potentiels candidats de les rejoindre. Présentation de la structure, points forts, opportunités professionnelles autant de critères mis en avant pour plaire. Un exercice peu conventionnel pour Guy-Alexandre Germon, directeur du magasin Nature et Découverte.
Comparé à toutes les autres entreprises qui sont venues avec tous leurs services RH, nous, malheureusement, ce n'était pas possible aujourd'hui. Donc c'est nous qui sommes là. C'est vrai que ce n'est pas vraiment notre fonction. On sort un peu de notre zone de confort pour dire beaucoup, mais bon, on espère s'en être sorti comme on a pu.
Une formule qui séduit
Un défi certes, mais surtout une réponse concrète au manque de main-d'œuvre, comme l'explique ce recruteur dans le domaine industriel.
On est obligé de s'adapter parce qu'il y a de grandes tendances en termes de recrutement qui sont en train de changer. Aujourd'hui, les métiers de la production, les métiers de la maintenance sont des métiers qui n'attirent plus entre guillemets, qui sont restés, on va dire, dans des habits un peu anciens. Et c'est à nous aujourd'hui de valoriser ces postes, de leur donner une nouvelle jeunesse pour justement que les postes trouvent preneur.
Côté candidats, la formule séduit. Kathleen, 21 ans, en recherche d'une alternance, y voit une vraie opportunité.
Ce n’est pas quelque chose qu'on voit souvent et donc ça encourage en fait, que ce soit les jeunes ou même les moins jeunes à être plus motivés pour trouver un emploi pour postuler. Parce que du coup on est en contact avec les directeurs même ou ceux qui s'occupent des ressources humaines. Donc en fait on a un contact direct avec un membre de l'entreprise. Donc je trouve que c'est bien.
Bilan positif pour cette deuxième édition du Job dating inversé. 300 postes à pourvoir, des candidats motivés et des entreprises prêtes à accueillir des profils variés. Un format qui bouscule les codes du recrutement et qui compte bien s'inscrire dans la durée.
A noter qu’à l’issue de ce job dating inversé, le public a élu GBH comme top recruteur 2025. Le jury « Alé Viré » a lui désigné l’entreprise Vinci.
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