Franc succès pour la 15ème édition du festival du Dachine au Morne-Rouge

L'association DIPA (Défense des intérêts des petits agriculteurs) et la ville du Morne-Rouge invitaient la population martiniquaise à savourer la 15ᵉ édition du festival du dachine, ce week-end (9 et 10 août).

Une vingtaine de stands étaient installés dans le centre-ville de la commune.

Sur les étals, des produits artisanaux et des fruits, mais surtout le fameux tubercule.

Des milliers de personnes

Le public était au rendez-vous. Des milliers de personnes ont fait le déplacement.

Un engouement qui ravit les agriculteurs et les organisateurs.

Richard, lui, est venu spécialement pour acheter du dachine.

Je sais que sur le Morne Rouge, il y a du bon dachine, donc je viens en récupérer. Là, j’en ai acheté 10 kilos. Je distribue un peu à la famille, aux enfants. Je le cuisine soit à la vapeur, soit à l’eau accompagné comme d'habitude de sauce, de lentilles, haricots rouges.

Murielle, elle, découvre le festival. Elle a apprécié l’ensemble des stands.

Moi, je ne suis pas très légume, mais les stands sont pas mal. Il y a des ananas, des boucles d'oreilles... Il y a de l'ambiance et on trouve un peu de tout. Ça vaut le déplacement.

« La cohue »

Comme Richard, Muguelle est venue spécialement pour acheter des dacines. Mais elle explique que ça n’a pas été sans mal.

Chaque année, j'essaie de venir. Là, j'ai trouvé 10 kilos, mais il faut se battre. C'est le même prix partout, 2,50 euros le kilo, mais il y a des qualités différentes quand même. J'ai vu la fraîcheur, j'ai vu la grosseur. Mais on ne peut pas choisir parce qu'il y a beaucoup de monde. Je pense que si on arrive tôt, c'est différent, mais là, c'est la cohue.

« Ça part très vite »

Pour Luciane Page, présidente de la DIPA, l’association de défense des intérêts des petits agriculteurs, organisatrice de l’évènement, c’est un succès inattendu. Malgré 16 tonnes initialement prévues, il faut encore plus de dachines.

Le dachine, c'est le légume pays phare de la Martinique. Ça pousse toute l'année et on le récolte toute l'année. Les gens aiment le dachine en tout sauce, sucré ou salé. Et puis aussi le prix est attractif. Donc les gens ne prennent pas 2 kilos de dachine, mais 10 kilos, 25 kilos. Là, nous sommes à 16 tonnes écoulées et les gens rouspètent parce qu’ils sont venus pour acheter des dacines.

Pour Alain Vogerbe, agriculteur, venu donner un coup de main à une voisine, voit les dachines se vendre comme des petits pains.

Ça part très vite. Les gens ne sont pas très patients, mais ce n'est pas notre faute. Il y avait 1,2 tonne plus 500 kilos. C'est parti en moins d'une demi-heure. Et il y a beaucoup d'attente. Cette année, c'est un bon cru. Il y a des milliers de personnes. Ça nous permet de vendre notre marchandise.