[EN IMAGES] La révolte du Camp de Balata de 1943 commémorée en présence de la ministre Patricia Mirallès

Par 30/06/2025 - 07:02

La ministre déléguée auprès du ministre des armées chargée de la Mémoire et des Anciens combattants, Patricia Mirallès, était en visite ce week-end en Martinique. Ce dimanche matin (29 juin), elle s’est rendue au camp de Balata, à Fort-de-France.

    [EN IMAGES] La révolte du Camp de Balata de 1943 commémorée en présence de la ministre Patricia Mirallès
Patricia Mirallès, ministre déléguée auprès du ministre des armées chargée de la Mémoire et des Anciens combattants.

Après avoir été reçue par Josette Manin, à la Collectivité Territoriale de Martinique, la veille, la ministre déléguée auprès du ministre des armées chargée de la Mémoire et des Anciens combattants a assisté ce dimanche à la commémoration du 82ème anniversaire de la révolte de Balata.

L’occasion de rendre hommage aux 220 soldats de la 3ème compagnie du commandant Henri Tourtet, qui ont mené une mutinerie en ce lieu le 29 juin 1943, contre l’amiral Robert pour se rallier au général de Gaulle.

 

Au programme de la cérémonie : remise de croix du combattant, discours et dépôt de gerbe de la part de la ministre.

« Nous ne sommes pas tout à fait oubliés »

Des anciens combattants étaient également présents, dont Joachim Sylvère Marlin, qui a servi pendant 25 ans.

Il est entré au camp de Balata en 1952, raconte son expérience et explique ce qu’il pense de la visite de la ministre.

J'ai appris à tirer au fusil, à faire la guerre, à observer la nature. Et après, je suis parti en métropole. Je me suis engagé pour la métropole. D'abord, j'ai été à Toulon pour les préparatifs pour partir en Algérie. Je suis arrivé en Algérie en 1955. J'ai fait un premier séjour qui était vraiment très difficile et après je suis parti en Afrique. La visite de la ministre, ici, je trouve que c'est excellent parce que, au moins, elle est venue pour justement commémorer cette date de Balata, de cette révolte. Ça nous fait penser quand même que nous ne sommes pas tout à fait oubliés par notre effort de résistance en 1943. Le fait de marquer cette date, de se souvenir de cette date, de la commémorer, c'est quand même important.

À l’issue de cet hommage, Patricia Mirallès a répondu sur la reconnaissance tardive de la dissidence antillaise, dans les années 2000 seulement.

Je crois qu'il est temps de dire les choses pour l'avenir. Et se figer toujours au passé ne fait pas avancer les choses. Et donc moi, j'ai espoir que l'avenir soit plus beau, soit meilleur et qu'on puisse reconnaître et réparer ces injustices du passé. Ne pas avoir honte de l'Histoire et en faire une force pour cette jeunesse. Parce qu'on a une jeunesse qui est en manque de repères et qui est en demande. Et cette jeunesse, il faut lui faire confiance. Et là, tous les jeunes que j'ai vus, qui sont aujourd'hui cadets de la gendarmerie, ils ont envie de faire des choses pour les Antilles, pour leur histoire familiale qui parfois est un peu oubliée.

 

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