Ciné fanm : un film sur l’IVG à l’affiche au TOM ce dimanche
Dans le cadre de son action Ciné fanm, l’association Culture Egalité organise la projection de « Annie Colère », ce dimanche (9 février). Un film hautement d’actualité puisque cette année marque le 50ème anniversaire de la loi Veil relative à l’interruption volontaire de grossesse.

Un film de sensibilisation au droit à l’avortement est à l’affiche, ce dimanche après-midi (9 février 2025), à 17 heures, au Teat Otonom Mawon (TOM), à Fort-de-France.
Dans le cadre de son action Ciné fanm, l’association Culture Egalité organise la projection de « Annie Colère », une comédie dramatique française de Blandine Lenoir.
Projection gratuite
L’actrice Laure Calamy incarne Annie, une mère de famille confrontée à une interruption volontaire grossesse et qui doit mener un véritable parcours de combattante.
La projection est gratuite (il y aura une quête solidaire).
L’occasion pour l’association féministe de maintenir le débat sur un droit, certes inscrit dans la Constitution en France, mais qui n’est pas toujours simple à faire valoir.
Les 50 ans de la loi Veil
Muriel Ameller, co-fondatrice de Culture Egalité, revient sur les raisons qui ont motivé le choix de ce film :
Ce film, on l'a choisi parce que cette année, c’est l'année des 50 ans de la loi Veil. Et ce film nous paraissait intéressant d'êtreprojeté parce qu'il parle en fait de l'avant. Avant la loi, quand les femmes pleines de souffrance ne pouvaient pas tellement disposer de leur corps et subissaient des avortements clandestins pour pouvoir justement pouvoir vivre sans qu'elles aient une maternité forcée. Aujourd’hui, ce droit est acquis en France et dans certains pays, mais il n'est pas acquis dans beaucoup de pays de la Caraïbe. Il n'est pas acquis dans beaucoup d'autres pays et il est remis souvent en cause. Donc ce film s'adresse d'abord bien sûr aux femmes et aux jeunes filles. Puisque l'avortement n'a pas d'âge. Il n'y a pas de délai d'âge. Il y a juste un délai d'arrêter la souffrance quand on a une grossesse et une maternité subie.
Des scènes difficiles
Le film nous ramène à une époque où l’avortement était interdit en France. Certaines scènes peuvent émouvoir les publics sensibles précise Muriel Ameller :
Ce film montre une ouvrière d'une usine de matelas en France, en 1973, quand l'avortement était encore interdit. Elle s'engage dans ce combat collectif sans même trop savoir ce qu'elle va découvrir. On ne voit pas un avortement, mais on voit quand même des instruments. On voit quand même des moments difficiles de prise de conscience aussi. Les femmes ont peur parce qu'à l'époque c'était interdit, cela ne se faisait pas à l'hôpital. Ce film s'adresse aux adolescentes, mais pas à des jeunes public. Et puis à toutes les femmes qui ont envie de connaître par quoi leurs aînées sont passées. Parce que c'est grâce à elles qu'on peut aujourd'hui dire que ce droit fait partie de notre vie.
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