Anti-gaspillage en Martinique : les entrepreneurs locaux s’unissent

Depuis la promulgation de la loi anti-gaspillage de 2020, la lutte contre le gaspillage alimentaire ne cesse de prendre de l’ampleur. 

En Martinique, plusieurs entrepreneures se mobilisent pour transformer ce défi en opportunité sociale et écologique. Leur objectif : proposer aux commerçants et consommateurs de nouvelles manières de consommer en limitant les pertes et en valorisant les invendus.

40 000 tonnes en Martinique

Avec près de 40 000 tonnes de nourriture gaspillées chaque année rien que sur notre île, certains entrepreneurs proposent des solutions. Meggan Cavalier, fondatrice de l’application KOPA, se base sur la technologie et la solidarité.

On finit non seulement l'aspect bien manger, manger pour tous, avec : je peux vendre, je vends plus et je vends encore mieux parce que je vends des produits que je n'aurais pas vendus en magasin.

Grâce à son application, les commerçants peuvent mettre en ligne leurs invendus à prix réduit, et les utilisateurs profiter de produits de qualité à moindre coût, le tout dans une logique anti-gaspi et anti-exclusion.

Redonner une valeur aux produits écartés

À Dillon, c’est Leïla Maurice, co-fondatrice de l’épicerie Ptit Pannyé, qui œuvre au quotidien à un changement concret des habitudes de consommation.

Le concept, c'est que nous récupérons toutes les denrées alimentaires et aussi du dépannage, donc de la droguerie, qui sont écartés du circuit de distribution pour plusieurs problématiques. Ça peut être des dates courtes, des dates dépassées, mais le produit est encore bon. Sous ces produits, on les achète à bas prix et du coup, on les revend moins cher qu'en grande distribution parce que parfois aussi, il y a des problèmes esthétiques.”

En 2022, la clientèle martiniquaise était encore hésitante à l’idée de consommer des produits proches ou légèrement dépassés de leur date. Aujourd’hui, la tendance évolue : c’est ce que confie Leïla Maurice.

À ÉCOUTER La réponse de Leïla Maurice