Mois sans tabac : l'ARS veut toucher les 55% de fumeurs désireux d'arrêter

Chaque année, des milliers de participants se mobilisent pour relever ce défi collectif. En Martinique, on estime à 30 000 le nombre de fumeurs âgés de 18 à 75 ans, soit 9,5 % de la population, contre 17,4 % dans l’Hexagone.

Si le taux global est plus faible sur le territoire, l’initiation précoce au tabac chez les jeunes demeure une source d’inquiétude : 15,6 % des moins de 17 ans fument quotidiennement.

Selon les autorités sanitaires, cette tendance s’explique en partie par l’attractivité des nouveaux produits, comme la cigarette électronique, souvent perçue à tort comme anodine.

Sensibiliser et accompagner

Pour Guillaume Gobenceaux, directeur adjoint de l’ARS, cette campagne de novembre est essentielle :

L’objectif, c’est d’éviter les décès liés au tabac, qui représentent 13 % des décès évitables. C’est un défi individuel : 30 jours, c’est beaucoup pour un fumeur, mais les chances d’arrêter définitivement sont multipliées par cinq.

Il rappelle que 55 % des fumeurs déclarent vouloir arrêter et qu’il faut les encourager et les accompagner dans cette démarche.

Des actions concrètes

Le Centre Médico-Psychologique et d’Accueil en Addictologie (CMPAA-CSAPA) de Fort-de-France s’implique activement cette année. Lise Bride détaille un programme chargé.

Nous voulons montrer les bienfaits de se passer de la cigarette. Nous proposons des tests d’évaluation physique, des ateliers de nutrition, de sport et le témoignage d’un ancien fumeur qui a trouvé le déclic grâce à un livre. 

4 minutes

Max, ancien fumeur, a réussi à arrêter grâce à une intervention au laser.

C’est un souhait que j’avais depuis quelques années. J’ai essayé après qu’un collègue m’en ait parlé, et ça a bien fonctionné. Cela fait six mois que je ne fume plus. Les envies reviennent parfois, mais elles ne durent que trois ou quatre minutes. Il faut juste occuper son esprit et changer ses habitudes.