Le centre d’assistance médicale à la procréation de Martinique va poursuivre son activité
Menacé de disparition fin 2024, le centre d’AMP de Martinique maintiendra finalement son activité. Une décision saluée par les professionnels de santé et les patients, après plusieurs mois d’incertitude.

Le centre d’assistance médicale à la procréation (AMP) de Martinique continuera d’accueillir les couples en parcours de fertilité.
En décembre dernier, l’annonce de sa possible fermeture avait suscité l’inquiétude des patients comme du personnel soignant. Propriétaire de la structure depuis 2017, la direction d’Eurofins Biosanté évoquait un manque de rentabilité pour justifier l’arrêt des activités.
Face à cette menace, les six salariés de la structure se sont mobilisés, en lien avec l’Agence régionale de santé (ARS) et la Clinique Saint-Paul. Une solution provisoire a été trouvée début janvier, permettant un sursis de trois mois, le temps d’évaluer la faisabilité d’un maintien.
Un accord pérenne trouvé
Finalement, cette période test s’est révélée concluante. Le centre pourra poursuivre son activité dans sa configuration actuelle affirme Constance Duperier, sage-femme au centre AMP.
Suite à plusieurs concertations, finalement, on a eu confirmation que l'activité du centre allait bien se maintenir avec les mêmes acteurs. Côté clinique, c’est la Clinique Saint-Paul qui continue à gérer l’aide médicale à la procréation. Et côté biologie, c’est toujours Eurofins Biosanté qui garde le laboratoire. Ce qui a changé, c’est qu’ils ont réussi à s’entendre.
Un soulagement pour les professionnels impliqués.
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450 patients accompagnés
Le maintien du centre AMP en Martinique représente aussi un enjeu d’égalité d’accès aux soins pour les patients ultramarins.
En 2024, plus de 450 personnes ont été accompagnées par l’équipe du centre. Une activité qui devrait croître dans les prochains mois confirme Constance Duperier.
Le but, c’est qu’on augmente largement nos ponctions et nos prises en charge à compter des prochains mois. On est content d’augmenter l’activité, parce que ça veut dire réduction des temps d’attente pour les patientes et ça veut dire une activité pour tout le monde.
Jusqu’à présent, les délais d’attente restaient comparables à ceux de nombreux centres de l’Hexagone.
On avait la demande et puis on avait des délais. Des délais qui restaient tout à fait similaires à ceux des centres de métropole : six mois d’attente pour faire une fille, en moyenne, c’est plutôt deux, trois mois ici.
Ce maintien d’activité garantit donc non seulement une continuité de soins pour les patients, mais aussi la pérennité de l’outil de travail des équipes.
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