L'ARS part en croisade contre l'aedes aegypti cet ennemi ordinaire

À l’orée de la saison des pluies, période propice à la prolifération des moustiques vecteurs de maladies, cette initiative vise à renforcer l’implication de la population face à un enjeu sanitaire majeur. L'aedes aegypti est le principal vecteur de la dengue, du chikungunya et du zika et les gestes pour lutter contre sa prolifération sont plutôt simples comme le rappelle Denis d’Abadie Delurbe, chef de service à l’Unité de Réduction des Biotopes (URB) de la CTM. 

Ce moustique est domestique. Il se développe essentiellement dans les réceptacles d'eau autour de la maison. Régulièrement, vérifiez tout ce qui contient de l'eau. Si vous ne pouvez pas vider ces contenants et les nettoyer, protégez-les pour empêcher au moustique d’y pondre

Aller sur le terrain

Pour s'assurer que le message est passé, ce vendredi (20 juin) une dizaine d'agents et de jeunes stagiaires du CCAS, encadrés par la CTM, ont investi le quartier Salubre pour une opération de porte-à-porte.

Une douzaine de foyers ont été visités et les jardins, balcons, cours et contenants d’eau ont été inspectés avec soin. Chez les personnes âgées, les équipes n'ont pas hésité à intervenir elles-mêmes pour retirer les gîtes larvaires. Denis d'Abadie a pu constater que si les gestes sont connus, les usagers oublient de les appliquer.

Le principal obstacle, c'est la banalisation. On mène des campagnes depuis des années, mais le sujet finit par être pris à la légère. Les gestes sont simples et c’est peut-être pour cela qu’ils sont négligés.

La lutte contre le moustique ne peut être ponctuelle. Dans quelques semaines, les agents reviendront dans les quartiers visités pour constater si les bons réflexes ont été conservés. Le suivi et la persistance dans l’action sont essentiels pour endiguer durablement la prolifération.

Des actions similaires ont été menées dans les communes de Sainte-Marie, des Anses d'Arlet, du Morne-Rouge ou encore de Saint-Joseph.