Des lumières et une chaîne humaine pour sensibiliser aux cancers pédiatriques

Samedi soir (13 septembre), un peu moins de 150 personnes ont répondu à l’appel de la Ligue Contre le Cancer, pour le mois de septembre en Or, dédié aux cancers pédiatriques, des enfants et des adolescents.

À cette occasion, aux environs de 19 heures, la Tour Lumina, à Fort-de-France, a été illuminée pour saluer leur courage face à la maladie, mais aussi le combat des chercheurs et des soignants.

Geste symbolique : un cercle d’espoir a été réalisé sur l’esplanade par l’union des acteurs venus défendre cette cause.

« Je suis en parcours de soins »

Sur la tour, des lumières roses, bleues, vertes. En bas, sur l'esplanade, des dizaines de personnes forment un ruban humain, synonyme d'espoir.

Shaïma, 17 ans, est bien entourée de ses proches. Elle a encore les yeux qui brillent.

Ça me touche personnellement. Je suis en parcours de soins depuis trois ans maintenant. C'était important de soutenir la cause et de nous mettre en lumière. La Ligue contre le cancer nous aide, donc autant nous aussi participer. On sent qu'on n'est pas seuls et qu'on est soutenus. Ça touche quand même et c'est vraiment bien. Des fois, c'est plus compliqué que d'autres, mais on tient. Je vis entre ici et la Métropole.

« Il faut qu’on en parle plus »

Visiblement émue, Katie explique pourquoi elle se devait d'être là.

Je suis passée par là avec mon enfant. C'est malheureux de devoir le vivre pour savoir qu'il y a le cancer pédiatrique. Les enfants, c'est important, c'est l'avenir. Et c’est très bien aussi que les gens se mobilisent, même si ce n'est pas assez médiatisé. Il faut que ce soit plus reconnu, qu'on en parle plus.

« Des guerriers »

C'est justement tout le combat mené par le comité martiniquais de la Ligue contre le cancer. Un engagement essentiel, selon le chanteur Jean-Luc Guanel, administrateur et délégué à la communication.

Quand je suis rentré à la Ligue, il y a 18 ans, il n’y avait pas de cancer infantile. La situation s'aggrave. On constate que de plus en plus, des enfants, des jeunes et des adolescents contractent cette maladie. La recherche avance, on arrive quand même à guérir certaines pathologies. Mais, un enfant malade, c'est un enfant de trop. Ça ne veut pas dire qu'un adulte, ça ne nous touche pas, mais des enfants, c'est beaucoup plus prenant. Et puis, quand on les voit, ce sont des guerriers.

« Un message d’espoir »

Jean-Claude Florentiny, adjoint du gouverneur du Rotary, a répondu aux sollicitations de la Ligue contre le cancer et trouve la symbolique des lumières et de l’union humaine très parlante.

Le Rotary est partenaire de l'opération avec la Ligue contre le cancer. Elle nous a sollicités et donc nous avons bien évidemment répondu présent. Illuminons l'espoir est un thème justement qui a une portée exceptionnelle chez nous. Nous sommes tous confrontés et nous avons tous été confrontés au cancer. Et donc ça a une portée à la fois symbolique et puis l'unité fait également la force. C'est un message d'espoir, de solidarité qu'on doit véhiculer, qu'on doit porter. Il y a des familles endeuillées et nous avons trouvé la formule de former un cercle d'espoir très belle, former comme une chaîne d'union avec les différents participants, nombreux qui plus est, et avec une très belle symbolique illuminant l'espoir. Véritablement, c'est beau.

Rêves d'enfants

Philippe Gusto, président du club d’organisateurs de trails « Les Baroudeurs », explique en quoi son association est très impliquée au quotidien dans la lutte contre les cancers et, sensiblement ceux des enfants

C'est très important d'avoir ce type de moments parce que ça rappelle un peu le quotidien des familles qui sont touchées par cette problématique. Un enfant malade dans la famille, c'est quelque chose de terrible. C’est important que la Ligue puisse rappeler qu'il faut aussi faire des tests, que si un enfant est malade, il faut consulter, puisqu'il n'y a pas d'âge pour être atteint du cancer. C'est important pour nous d'être là parce que nous sommes engagés auprès de la Ligue contre le cancer dans le cadre du projet Rêves d'enfants en Martinique. Nous mettons en place un projet social axé autour du rêve d'enfant, Chimen la vi. Nous organisons des trails nature et, sur nos courses, nous sensibilisons le grand public sur le parcours de soins des enfants malades. Nous aidons également des enfants malades. On accompagne aussi toute l'année un enfant malade depuis quelques années. On apporte du soutien aux parents, aux pères, quand c'est une situation monoparentale, pour leur permettre de vivre la maladie un peu mieux.

Chaque année, en Martinique, une trentaine d'enfants sont diagnostiqués d'un cancer. Des pathologies qui se soignent et se guérissent dans 98 % des cas, mais le parcours de soins est souvent très lourd.

Tout au long du mois de septembre, le comité Martinique continue de mettre l’accent pour interpeller sur une maladie qui touche une trentaine d’enfants, chaque année dans l’île.