Collège Robert 3 exposé aux sargasses : « le risque pour la santé publique est avéré »

Par 17/05/2025 - 13:53 • Mis à jour le 17/05/2025 - 14:01

À la suite de la fermeture du collège Robert 3, le rapport préliminaire demandé aux experts du Comité Indépendant d’Experts sur les effets sanitaires de sargasses, a été rendu public hier (vendredi 16 mai). Voici les principales préconisations.

    Collège Robert 3 exposé aux sargasses : « le risque pour la santé publique est avéré »
Collège Robert 3.

Dans ce rapport d’une vingtaine de pages, on apprend que cinq enseignants, un élève et deux représentants de parents d’élèves ont été auditionnés.

Chez ces témoins comme pour les autres membres de la communauté scolaire du collège Robert 3, les experts affirment qu’un toxidrome clinique sargasse est systématiquement présent.

En d’autres termes, élèves et personnels souffrent de symptômes respiratoires, oculaires et / ou neurologiques, tels qu’une conjonctivite, une toux, des nausées, des vertiges ou encore des troubles de la coordination.

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Des symptômes causés par l’inhalation des gaz toxiques que libèrent les sargasses en décomposition : le sulfure d’hydrogène et l’ammoniac.

Les experts écrivent que « le risque pour la santé publique est avéré ».

Dans ce sens, ils ont élaboré un plan « Sargasses-Santé ».

Ce plan consiste à rechercher systématiquement les symptômes chez les personnes exposées, constater visuellement l’échouement des sargasses et effectuer des relevés des capteurs des gaz toxiques déployés au Robert pour vérifier les niveaux de concentration.

Rapport final attendu dans 2 mois

Si tous ces éléments sont réunis, l’éloignement des personnes est « impératif ». Selon eux, la délocalisation permanente des établissements scolaires exposés doit également être envisagée.

Par ailleurs ils soulignent qu’un suivi de l’état de santé des élèves et des personnels est nécessaire, avec notamment un renforcement des moyens matériels et humains pour assurer les consultations au niveau de l’hôpital.

Au niveau de la gestion des sargasses, les experts recommandent la mise en place d’un centre de crise opérationnel 7 jours sur 7 pour anticiper les échouements et ainsi mieux les maitriser.

Un rapport final devra être rendu dans un délai de deux mois après la parution de ce rapport. D’autres auditions seront réalisées.


INFOS +

Ce qu’il faut savoir du rapport

Le rapport a été élaboré par un Comité Indépendant d’Experts, mis en place le 28 avril dernier.

Le toxicologue Dabor Résière et 20 autres experts se sont attelés à évaluer l’impact sur la santé des émanations de gaz dues aux sargasses, qui s’échouent de plus en plus fréquemment et en nombre important sur les côtes martiniquaises, et en particulier au Robert.

Depuis le 8 avril, le collège Robert 3 garde, en effet, portes closes. Elèves et personnels ont témoigné de la gêne occasionnée par ces sargasses, avec des symptômes oculaires ou respiratoires.

Le rapport demandé a pour but de répertorier précisément les effets potentiels d’une exposition chronique aux gaz émis par les sargasses. Et il propose surtout un plan d’action pour les établissements du Robert en priorité.


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