[EN DIRECT] Vie Chère, Sécurité : Manuel Valls, le ministre des Outre-Mer, en visite en Martinique pour 3 jours

Ce Minute-par-Minute est désormais terminé. 

Merci à tous de nous avoir suivis. 

L'interview complète du Ministre des Outre-Mer, interrogé lundi matin par Cédric Catan, dans les studios de RCI, est à revoir ici : 

Après six jours intenses aux Antilles, dont trois à la Martinique et l'annonce d'un projet de loi contre la Vie Chère ainsi que le déblocage de 10 millions d'euros, pour aider les entreprises touchées par les conséquences des manifestations contre la Vie Chère, Manuel Valls repart à Paris. 

Il a terminé son déplacement par une visite de l'exposition ETI à Tropiques Atrium, avec trois anciens étudiants du Campus Caribéen des Arts.

Parmi les très nombreux rendez-vous du ministre, c'est dans une des communes berceaux de la voile traditionnelle que Manuel Valls a honoré l'un des derniers temps forts de sa visite.

Il a rencontré l'association robertine Las Palmas et assisté à une démonstration de yole, classée au patrimoine immatériel de l'Unesco depuis décembre 2020.

Certains élus, comme la députée Béatrice Bellay, en ont profité pour prendre la pause. 

Après la présentation du quartier politique de la ville au Robert, le ministre de l'Outre-Mer Manuel Valls a déambulé dans la commune, à la découverte de quelques-unes des infrastructures.

Jean-Michel Loutoby, directeur mission locale nord Martinique :

C’est un honneur pour nous d’accueillir le ministre en plein quartier prioritaire de la ville

Pour lui, cela démontre que la jeunesse est prise en compte sur le territoire. Écoutez-le.

Au Robert, lors d'une présentation du "quartier politique de la ville", Manuel Valls se voit offrir un chapeau bakoua, par le maire, Farell François-Haugrin. 
 

Nathalie Mons, rectrice de l’Académie de Martinique, a évoqué le travail fait autour des classes préparatoires qui font partie des formations disponibles sur le territoire.

Depuis deux ans, nous faisons un travail très particulier pour mieux faire comprendre aux élèves ou aux parents qu'en Martinique, nous avons des classes préparatoires de très grande qualité. Les élèves réussissent bien au concours et en plus, ce sont des classes dans lesquelles nous avons des effectifs qui sont limités. Il peut y avoir jusqu'à 40 élèves dans l'Hexagone, alors que nous, nous avons des petites classes à 20 élèves. Donc ça, ça permet vraiment aux élèves d'avancer. Et depuis deux ans, nous avons aussi investi, grâce à notre fonds d'innovation pédagogique, dans tout un ensemble d'actions pour changer l'image de ces classes préparatoires et montrer qu'on peut avoir une vraie vie étudiante dans ce cadre-là.

Leïla Drané, vice-présidente du CVL du lycée Frantz-Fanon et notamment élue au CAVL, au Conseil académique de la ville lycéenne en Martinique où elle siège tant qu'éco-déléguée. Elle explique comment les élèves ont préparé ces rencontres

La visite, nous avons commencé à la préparer la semaine dernière. La proviseur nous a contactés avec les membres du CVL et quelques élèves qui qui sont soit des spécificités au niveau de leurs spécialités ou encore qui sont en pôle sportif. Nous avons eu trois réunions au cours desquelles nous avons d'abord fait un brainstorming sur vraiment les sujets qu'on aurait souhaité aborder et surtout la façon dont on allait réaliser cette visite ministérielle aujourd'hui. Au départ, effectivement, on a commencé par faire des petits essais, pour voir qui serait à l'aise, qui le serait moins. La plupart, justement, ont répondu présents aujourd'hui. D'ailleurs, je suis fière d'eux

Plus précisément, les élèves ont voulu faire valoir les qualités de leur établissement

Ce que nous voulons présenter, c'est surtout une unité, que ce soit au niveau des filières générales, technologiques, vraiment de montrer que notre établissement, c'est un établissement uni, dans lequel on agit ensemble pour le bien de tous. En même temps de tout ça, on s'amuse et on vise en même temps l'excellence

Séquence éducation ce mercredi en fin de matinée pour le ministre des Outre-mer. Manuel Valls vient d'arriver au lycée Frantz Fanon de Trinité. Il assiste à une présentation des actions citoyennes des élèves du seul lycée d'excellence du Nord Atlantique.

Selon Alexandre Ventadour, conseiller territorial et Président de la commission attractivité, développement économique, numérique et tourisme de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM), les dégâts subis par les entreprises en marge des mobilisations contre la vie chère, sont évalués entre 80 et 90 millions d'euros. 

Il estime l'aide de l'État insuffisante et, surtout, au-delà, dans l'optique de la reconstruction à venir demande à ce que l'État s'implique pour demander aux assureurs de jouer leur rôle et ne pas se désengager. 

Suite aux émeutes, plusieurs compagnies d'assurances ont, en effet, indiqué suspendre les souscriptions pour le risque d'entreprise.

À ÉCOUTER Alexandre Ventadour au micro de Mildrey Mergirie-Adèle

Marc Alick Paulin, président de « Papy Pâtes », société qui fabrique des pâtes locales à partir de légumes péyi ou d'épices, réagit à la rencontre avec Manuel Valls et estime avoir « un peu plus de clarté » à l'issue de cet échange. « On sent une dynamique vis-à-vis de la production locale », indique-t-il, notamment. 

À ÉCOUTER Marc Alick Paulin

Au siège de la CCIM ce mercredi matin, les acteurs économiques ont pu échanger avec le ministre sur leurs problématiques. 

A ce sujet, le ministre avait également promis 10 millions d’euros aux entreprises qui avaient été touchées lors des émeutes de septembre et octobre derniers.

Mais malgré cette rencontre, beaucoup de zones restent encore floues au sujet de cette aide, selon Catherine Rodap, la présidente de l'organisation patronale MEDEF.

Il s'agit « d'une première réunion de travail ». 

C'est une première étape, mais nous avons besoin de réunions de travail, de rencontres. Nous avons besoin de précisions. Un exemple, les 10 millions d'euros qui ont été annoncés, on a besoin de visibilité. Quels seront les supports, les conditions d'éligibilité ? Quelles seront les entreprises qui seront concernées ?

À ÉCOUTER Catherine Rodap, présidente du Medef

Pour son troisième jour en Martinique, Manuel Valls, le ministre des Outre-Mer, a commencé sa journée par un petit-déjeuner avec les acteurs économiques au siège de la Chambre de Commerce et d'Industrie de la Martinique.

Une trentaine d’acteurs y étaient présents comme la « Sara, Papy Pâtes, Kadalys, ou encore Gazdom ». L’occasion pour le ministre de réaffirmer la volonté de l’État d’accompagner les entreprises martiniquaises et non pas à les sauver. 

Le ministre terminera cette deuxième journée de visite par un dîner avec des acteurs de la société civile martiniquaise à la Résidence préfectorale. Sa dernière journée de visite en Martinique se poursuivra ce mercredi 19 mars dès 8 heures, avec un petit-déjeuner avec les acteurs économiques à la CCI. Manuel Valls a encore plusieurs rendez-vous à honorer avant de quitter les Antilles. 

Nicolas Lambropoulos, commandant des forces armées aux Antilles :

Chacun a pu présenter un peu sa vision et son action dans la lutte contre les narcotrafics, à la fois aux Antilles françaises, ici, en Martinique, en Guadeloupe, et puis plus largement dans toute la zone. On lui a présenté nos succès, on lui a présenté ce qui, entre guillemets, pouvait nous manquer pour être plus efficace. Le ministre était déjà bien conscient des problèmes et il a, je crois, parfaitement entendu ce qu'on lui a dit. Il faut qu'on fasse ce qu'on peut faire avec les moyens qu'on a à un moment donné. C'est déjà bien ce qu'on fait. Prochainement, il y a des radars dans quelques semaines qui vont rentrer en fonction, au nord et au sud de la Martinique. Ça, ça va être un moyen supplémentaire qui est très attendu, qui va permettre de mieux surveiller le canal au nord et au sud de la Martinique. Et puis, il y a un drone qui est en train d'être appréhendé, qui va être utilisé aussi. Donc, les moyens viennent.

Manuel Valls s'est exprimé sur les trafics de stupéfiants en Martinique :

La Martinique comme la Guadeloupe est une porte d'entrée du trafic de cocaïne vers l'Europe. Donc, il faut agir en mer. C'est ce que vous avez vu, avec encore plus de puissance dans le ciel. Il faut des moyens supplémentaires en termes d'avions et puis évidemment sur terre. Il faut contrôler encore davantage grâce au radar, grâce aux drones que vous avez vus et au scanner. Il faut contrôler le port. Il faudra sans doute plus de moyens car nous savons ce que cela peut représenter.

C'est une guerre qu'il faut mener au narcotrafic. Et chacun, chacun, tous les niveaux, doit être mobilisé. Parce que je pense notamment à la jeunesse qui peut tomber dans les filets de cette de cette violence que représente le trafic de drogue, la violence avec les armes qui se disputent des territoires. Cela explique aussi en partie les homicides et les tentatives d'homicides qui sont en très nette augmentation

Le ministre de l'Outre-mer, Manuel Valls, a embarqué au Fort Saint-Louis avec le RAID (unité d'élite de la Police nationale française), pendant une dizaine de minutes pour une démonstration des moyens nautiques de la Martinique dans la lutte contre les trafics. 

Après la séquence sur la Vie Chère à l'hypermarché Leclerc, Manuel Valls a pris la direction de Saint-Joseph. 

Le Ministre s’est informé des modalités de mise en place de projets structurants dans les communes. Le maire de Saint-Joseph, Yan Monplaisir, a tenu montrer qu’en dépit du contexte économique mondial, il était encore possible d’investir.

À ECOUTER Yann Monplaisir

Yan Monplaisir a également présenté les projets de développement sur le site de la future zone d’activité économique de Choco-Choisy, soit 7ha dédiés aux entreprises artisanales…

Après le contrôle des prix à la Galleria, Manuel Valls a échangé autour d'un café avec Robert Parfait, le propriétaire des lieux, la sénatrice Catherine Conconne et la députée Béatrice Bellay. 

À la caisse l'hypermarché Leclerc Galleria, Manuel Valls échange avec les agents de la DGCRF :