Incidents au collège Belle-Etoile : relaxe générale pour les dégradations, deux condamnations pour intrusion

Par 29/05/2024 - 11:13 • Mis à jour le 29/05/2024 - 11:19

Jugés pour s'être introduits au collège Belle-Etoile à Saint-Joseph et y avoir commis des dégradations, Hugues Baspin (Baramine), Bruno Pélages (Volkan) et Jerry Tinault (Pleen) ont pris connaissance de la décision de justice ce mercredi.

    Incidents au collège Belle-Etoile : relaxe générale pour les dégradations, deux condamnations pour intrusion

Les faits s'étaient déroulés lors d’une mobilisation, le 21 novembre 2023, en soutien à Morana, une collégienne victime de harcèlement au collège Belle-Etoile.

Trois militants avaient été jugés le 15 mai dernier. Ils étaient accusés d’avoir dégradé le portail du collège, de s'être introduits dans l’établissement. L'un d’entre eux aurait résisté violemment aux gendarmes lors de son interpellation.

Comme annoncé, la décision a été rendue ce mercredi matin. Hugues Baspin (Baramine) a été relaxé des actes de destructions et de rébellion. Il a en revanche été déclaré coupable d'intrusion. Il écope d'une peine de 4 mois sous surveillance électronique avec bracelet.

Bruno Pélage (Volkan) a lui aussi été relaxé des actes de destruction. Lui aussi écope d'une peine de quatre mois sous surveillance électronique pour s'être introduit dans l'établissement scolaire. 

En revanche, Jerry Tinault (Pleen) a bénéficié quant à lui d'une relaxe totale

Les prévenus ont été condamnés à verser un euro symbolique de dommage et intérêt au collège et au rectorat

Paroles d'avocats

Leur avocat maitre Dominique Monotuka réagit au délibéré, ses clients feront appel de la décision :

Mes clients, je les ai trouvé dans un état qui renvoie à ce sentiment d'injustice. Ils partagent tous les trois ce sentiment à l'annonce de la décision. Ils souhaitent faire appel de cette décision. Vous connaissez leur engagement pour que la justice véritable soit rendue. Ils ne vont pas céder devant cette décision qui selon nous est mal fondée et relève plus d'une volonté de casser une dynamique de revendication du respect de la qualité des êtres humains par le système officiel français

La bâtonnière, Muriel Renar-Legrand, avocate du collège Belle-Etoile, s'est dit satisfaite de la décision,

L'heure est à la satisfaction avec des peines non-anodines. Des peines fermes qui seront effectuées à domicile, sous surveillance électronique mais des peines qui ne sont pas anodines. Je crois que par cette décision, le tribunal a voulu envoyer un message : le fait qu'on entre pas ainsi dans un établissement scolaire. C'est un lieu sanctuarisé. On ne peut pas y manifester même si la cause peut être légitime. On peut s'émouvoir du harcèlement subi par une élève. On ne peut pas s'introduire dans un établissement et semer la peur et le chaos. C'est ce qui a été décrit par les enseignants et les élèves


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