Chlordécone : "il n'y a pas prescription", estime l'Association Pour une écologie urbaine
Le non-lieu requis par le ministère publique dans l'enquête sur l'empoisonnement au chlordécone des Antilles françaises n'a pas fini de provoquer des réactions. Après lecture du réquisitoire, l'Association Pour une écologie urbaine livre son analyse.
L’association Pour une écologie urbaine reste toujours mobilisée dans le dossier chlordécone. C’est l’une des premières associations à s’être portée partie civile en Martinique en 2007.
Après le réquisitoire de non-lieu prononcé par le parquet de Paris en novembre dernier pour des faits prescrits, l’association dénonce un déni de justice.
Ses avocats étaient réunis ce matin à l’hôtel l’Impératrice à Fort-de-France. Selon eux, il y a des preuves indéniables dans ce dossier. "Dans le réquisitoire, nous avons noté un certain nombre de contradictions", assure Louis Boutrin, l’un des avocats de l’association, est au micro d’Erika Govindoorazoo.
"Comme vous le savez la prescription est de 3 ans pour un délit et pour un crime de 10 ans or nous sommes face à un crime d'empoisonnement où les éléments constitutifs sont réunis", insiste l'avocat.
"Il y a également, en ce qui concerne les délits de mise en danger de la vie d'autrui et utilisation de substances nuisibles, des faits qui sont dans le réquisitoire et pour autant le procureur ose dire qu'il y avait prescription", déplore Louis Boutrin.
"En 2022 et 2003, des procès verbaux d'infraction ont été dressés. La plainte a été déposée en 2006 donc il n'y a pas prescription", estime Louis Boutrin.
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