Sargasses au Robert : l’État promet des moyens renforcés, les riverains restent sceptiques
Toujours confrontés aux échouements massifs de sargasses, les habitants du littoral du Robert ont rencontré le sous-préfet du Marin pour obtenir des réponses concrètes. Si l’État assure multiplier les efforts, les riverains réclament désormais des actions immédiates.
Les jours passent et se ressemblent pour les habitants de plusieurs communes de la façade Atlantique, exposées en continu aux arrivées de sargasses. Parmi elles, le Robert reste l’une des villes les plus lourdement touchées par ce phénomène qui perturbe profondément le quotidien des riverains.
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Des moyens engagés
Face à l’exaspération grandissante, une délégation du collectif des habitants du littoral a été reçue hier après-midi (4 décembre) par le sous-préfet du Marin, Bastien Mérot. L’objectif : présenter les initiatives déjà engagées par l’État et les pistes d’action à court et moyen termes, en collaboration avec les communes et les EPCI.
On a 172 Martiniquais qui aident à ramasser les sargasses. C'est plus de 4 millions d'euros. Mais aujourd'hui, ce n'est pas ça qui nous bloque. On arrive à lever de l'argent parce qu'il y a une volonté à tous les niveaux, au niveau national, au niveau de la CTM, au niveau des collectivités. Par contre, il faut qu'on accélère le déploiement de nouveaux barrages, qu'on entretienne le matériel, qu'on entretienne les barrages. Et c'est ça qu'on fait tous les jours. On va bientôt se rendre sur le terrain avec le GIP, la direction de la mer, pour inspecter le matériel, s'assurer que tout va bien, accompagner les communes parce que c'est une lourde charge qu'elles assument.
Un collectif rassuré, mais pas convaincu
Les représentants du collectif reconnaissent que la rencontre était utile, mais estiment que la situation nécessite des actions rapides. Mario Désirliste, président du collectif des riverains du littoral du Robert, a souligné l’ampleur des difficultés :
Le combat continue. On a eu de bonnes réponses du sous-préfet, mais nous restons toujours mobilisés. La situation actuelle est désastreuse parce qu'il y a des problèmes qui ne sont pas résolus par rapport à des filets qui sont abîmés, qui ne sont pas maintenus convenablement. La population retombe encore dans une situation désastreuse où on perd notre santé, nos voitures, nos électroménagers et tout ce qui s'ensuit.
Pour les habitants, ce sont les dommages au quotidien – corrosion, odeurs toxiques, risques sanitaires – qui rendent l’attente insupportable.
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