Braquage de boulangerie : 4 ans de prison pour un Martiniquais fraîchement arrivé dans l’Hexagone
Âgé de 21 ans, Alexis C.N., en rupture familiale, est arrivé en Bretagne il y a quatre mois. Depuis, ce Martiniquais inconnu de la justice a déjà été placé en garde à vue à six reprises. Lundi, il a été condamné pour un vol à main armée, commis le 9 janvier.
Ce Martiniquais de 21 ans n’avait jamais quitté son île natale. En rupture familiale et après avoir « rompu toute attache », selon ses dires, il est arrivé en Bretagne il y a 4 mois.
Depuis, les autorités judiciaires de Saint-Brieuc le connaissent parfaitement. Et pour cause : ce grand gaillard d’1m85 né à Schoelcher a été placé en garde à vue… à six reprises, notamment pour une bagarre dans le restaurant où il devait signer un CDI.
Une escalade dans la violence qui ne s’est pas arrêtée là, comme le rapporte le journal Ouest-France. Le 9 janvier dernier, avec deux comparses, de 18 et 19 ans, après un vol de smartphone dans un magasin de revente, ils décident de braquer une boulangerie, avec un pistolet.
Ils se filment sur TikTok
Deux d’entre eux sont cagoulés, le troisième attend dans la voiture. Ils repartent avec près de 470 euros.
À l’issue de leur forfait, les trois jeunes se filment et publient leurs exploits sur les réseaux sociaux : joints, alcool, coups de feux en l’air. Les policiers les identifient vite.
Ce lundi, lors de leur procès, la procureure est sans concession à l’encontre du jeune Martiniquais : « lors du braquage, c'est lui qui tient l'arme, il a un rôle central ».
Dans les vidéos diffusées sur Tiktok, c’est encore lui qui braque l’objectif avec le pistolet. L’arme est d’ailleurs retrouvée à son domicile.
« En Martinique, il était très seul, ici il n'a pas d'argent »
À l’audience, son avocate tente de lui trouver des circonstances atténuantes, face à 5 ans de prison, dont 3 fermes requiis contre lui : « En Martinique, il était très seul, ici il n'a pas d'argent. Je vous demande de ramener le quantum de la peine à de plus juste proportions ».
Les juges le condamnent finalement à 4 ans de prison ferme, dont deux avec sursis. Comme ses deux co-prévenus, il est maintenu en détention provisoire.
Il a également une obligation de soins, de travail ou de formation. Il doit indemniser les victimes et a interdiction d’entrer en contact avec les deux autres condamnés, mais aussi de paraître dans les Côtes-d'Armor.
Il a, enfin, interdiction de port d'arme pendant 5 ans.
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