Hôtel Batelière : le dossier revient devant la cour d’appel de Martinique
L’avenir de l’hôtel Batelière se joue face à la cour d’appel de Fort-de-France, ce lundi (15 novembre), avec trois scénarios possibles. Mobilisés depuis des semaines, les salariés espèrent inverser une décision qu’ils jugent injuste.
La cour d’appel se penche de nouveau sur l’épineux dossier de l’hôtel Batelière, ce lundi 25 novembre dans la journée, après les appels déposés par le groupe Monplaisir, actionnaire actuel, et par le Comité Social et Économique (CSE) de l’entreprise.
Le 18 octobre dernier, le tribunal mixte de commerce de Fort-de-France avait ordonné la liquidation de l’hôtel, validant sa cession conjointe aux groupes Karukera et Cogit. Cette décision, vivement contestée par les salariés, a déclenché une mobilisation quotidienne sur le site.
Une première victoire juridique est intervenue il y a une dizaine de jours, lorsque la cour d’appel a suspendu la liquidation et les licenciements des 55 employés initiés par l’administrateur judiciaire. Encouragés par ce succès sur la forme, les salariés espèrent maintenant obtenir une décision favorable sur le fond et sauver leurs emplois.
3 scénarios envisageables
Trois options sont désormais sur la table : la confirmation de la liquidation, un plan de continuation ou encore le projet de reprise en Scop porté par les salariés eux-mêmes.
Hilaire Habran, représentant des employés, a exprimé leur détermination.
Nous sommes mobilisés depuis le début de cette affaire. La suspension du licenciement est une avancée, mais ce 25 novembre, nous saurons si la cession à Karukera est confirmée ou si la décision sera annulée.
Pour ces salariés, le sentiment d’injustice est palpable. Beaucoup évoquent des décennies de travail pour maintenir l’activité de cet établissement selon Hilaire Habran.
Avec 30 ou 40 ans d’ancienneté pour certains, on se bat non seulement pour nous, mais pour les générations futures. Nous voulons préserver l’hôtellerie en Martinique et éviter de devoir partir à l’étranger pour travailler.
La décision de la cour d’appel sera cruciale pour l’avenir de l’hôtel Batelière, mais aussi pour celui des 55 familles directement concernées.
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