« Chocolat Lauzéa » : déjà 20 ans, une épopée familiale martiniquaise
L’aventure a commencé il y a un peu plus de deux décennies. À l’occasion de la Foire de Dillon qui débute aujourd’hui (mercredi 17 avril), nous nous sommes glissés dans les coulisses de l’atelier des frères Lauzéa au Lamentin. Reportage.
La Foire de Dillon ouvre ses portes aujourd’hui (mercredi 17 avril) jusqu’à dimanche à Fort-de-France. Cette année, pour l’occasion, les frères Lauzéa sont mis à l’honneur. Et pour cause : ces derniers soufflent ses 20 bougies.
Avec leurs chocolats et pâtes de fruits, l’enseigne est devenue un des incontournables du savoir-faire artisanal développé en Martinique.
Les chocolats Lauzéa ont été les premiers à prendre le pari de développer une filière de chocolats artisanaux en Martinique.
Frères confiseurs
Sans formation dans l’agro-alimentaire, Thierry Lauzéa se forme d’abord et entraîne son frère Jimmy avec lui dans cette aventure de confiseurs. Mais l’histoire des chocolats Lauzéa remonte finalement à plus de 20 ans, avant même que la marque « Frères Lauzéa chocolatier » ne soit créée.
À ÉCOUTER L’histoire de « Frères Lauzéa » racontée par Yva Gelin
Dans leur atelier au Lamentin, environ une dizaine de personnes se côtoient : de la gestion administrative, à la création ou encore la confection et le conditionnement. La marque est aujourd’hui présente dans quatre boutiques en Martinique et prévoit de s’exporter.
Le côté artisanal est façonné par l’individu. Avec la machine, c’est plus cadré, plus calibré, etc… Il faut avoir le juste milieu entre les deux pour toujours maintenir la qualité du produit fini, confie une des employées.
Des chocolats aux assemblages de saveurs
La marque, avec du cacao principalement en provenance de la région Caraïbe et notamment de l’Équateur, de la République dominicaine, ou encore de Sainte-Lucie a réussi à faire de ses chocolats des produits ancrés dans le paysage martiniquais.
À ÉCOUTER Récit de l'évolution de l’entreprise et de la marque
Chocolat citronnelle, piment, mais aussi colombo pendant la période de Pâques (etc…) : la marque a fait des assemblages de saveurs sa spécificité. Un processus créatif prenant et parfois long, comme l’explique Jimmy Lauzéa, directeur de la production de la chocolaterie Frères Lauzéa.
Il y a énormément de chemin pour arriver à la création. On sort au restaurant, on prend un cocktail, on se dit que ça peut être sympa. On lit une revue, un magazine, ça peut aussi venir du placard de grand-mère, tout simplement… La différence, c’est qu’avec le chocolat, qui a une saveur forte, il est difficile de reproduire ce qu’on va voir ailleurs. Il faut travailler le produit. Parfois, on peut arriver des échecs. Par exemple, sur l’ananas, c’est un produit qui est difficile à marier avec le chocolat et on aura du mal à avoir un goût franc. Or, en Martinique, on aime avoir des goûts francs. Les nouvelles recettes viennent aussi parfois des collègues qui ont vu, qui ont goûté quelque chose. Les clients, aussi, peuvent suggérer certaines choses…
Signe d’une transmission réussie, le savoir-faire artisanal de « Frères Lauzéa » devient encore davantage une affaire familiale, depuis que les enfants de Thierry Lauzéa ont intégré l’entreprise.
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