Symposium Aimé Césaire – Toni Morrison : nouvelle inauguration du banc à Fort-de-France

Le premier symposium autour de la vision et l’héritage de la diaspora africaine dans les œuvres d’Aimé Césaire et Toni Morrison a débuté ce lundi 24 juin au Théâtre Aimé Césaire de Fort de France.

Organisé par la « Toni Morrison society », la ville de Fort-de-France et le Comité Martiniquais du Tourisme, il est animé par trois jours de tables rondes, de lectures et de conférences autour de l’héritage du poète martiniquais Aimé Césaire et de l’écrivaine américaine Toni Morrison.

Pendant ces trois jours, près de 70 participants ont comparé la vision de la diaspora africaine de Toni Morrison et d’Aimé Césaire. En s’interrogeant sur les influences qu'ont eues le Martiniquais et l’Américaine sur les écrivains africains mais aussi sur la façon de maintenir des liens culturels entre les membres de cette diaspora.

Trois années de préparation

Ce symposium est l’aboutissement de trois années de préparation. Lundi, l’ouverture au Théâtre Aimé Césaire, était chargée d’émotion, comme l’a raconté Tracy Williams, la présidente de la Toni Morrison Society.

Ce mercredi, au terme du symposium, une nouvelle inauguration du banc de Toni Morrison « the bench by the road » (installé le 26 juin 2013) aura lieu. Elles se fera en présence du maire Didier Laguerre et des membres de la « Toni Morrison Society ».

La banc ré-inauguré

La ville va ainsi procéder à la ré-officialisation de l’installation du banc Toni Morrison dans les jardins de l’hôtel de ville au pied du bureau d’Aimé Césaire. Un symbole pour témoigner de l’apport à la construction de l’humanité de la diaspora noire dans le monde.

Il s’agit du premier banc de la Toni Morrison society « the bench by the road » installé hors du territoire américain.

Ce genre de manifestation (symposium) permet de valoriser le tourisme mémoriel notamment auprès de la diaspora noire américaine.

C’est ce qu’explique Bénédicte Di Géronimo, présidente du Comité Martiniquais du Tourisme.

Je crois important de faire la promotion de notre tourisme de mémoire. Cela permet de nous présenter tel que nous sommes avec tout ce qui en découle. C’est une formidable manière de faire du lien entre les peuples et notamment avec les visiteurs. Toni Morrison nous a offert ce banc en souvenir d’Aimé Césaire, c’est vraiment un lien très très fort entre deux héritages africains et de la vision qu’avaient ces auteurs à l’époque. Et qu’ils nous livrent en quelque sorte l’opportunité de mieux comprendre le monde dans lequel nous sommes, de mieux nous affirmer tels que nous sommes et quelque part d’affronter cette histoire qui a été très douloureuse. C’est une façon d’affirmer que nous ne nous résumons pas à ça et que notre peuple s’est construit en fierté et en solidarité.