La terre dans tous ses états au village de la poterie des Trois-Îlets

Par 04/05/2025 - 17:22

Le marché des potiers de la Martinique a pris ses quartiers au village de la poterie des Trois-Îlets, ce week-end (3 et 4 mai). Au programme, des rencontres avec les artisans, des démonstrations, des ateliers et des expositions.

    La terre dans tous ses états au village de  la poterie des Trois-Îlets

Le marché des potiers s'est installé au village de la poterie au Trois-Îlets.

Ce week-end (3 et 4 mai) plusieurs exposants étaient présent afin de partager leurs passions devenues métier.

Démonstrations, rencontres avec les artisans, ateliers, expositions et ventes étaient au programme.

Un moment de partage afin de célébrer la terre et son artisanat, valoriser le savoir-faire et la créativité martiniquaise.

« Une passion »

Pour Sylvain Filon, alias « Zébé », artisan potier, la vaisselle et les décorations en poterie sont en vogue. Il en produit une trentaine chaque jour.

La pièce la plus demandée en ce moment, ce sont les carafes. Je les fais comme les anciens. Je laisse sécher, je les polis avec un caillou et une semaine après, je les passe au four. Maintenant, les gens aiment bien aussi les petits mugs, les petites tasses. Dans une journée, je vais peut-être faire 40 carafes, par exemple. C'est un métier qui demande beaucoup de travail, mais c'est une passion.

Les hommes d’argile

Pour Fréderique Mardiassy, vice-président de l’association « les hommes d’argiles », plusieurs étapes sont importantes pour être un homme d’argile, il en a livré certaines.

Le président, qui est potier, demande que toute personne qui veut devenir homme d'argile prépare son entrée dans l'association. La personne vient déjà à son atelier et essaye l'argile sur sa peau. Si la personne n'arrive pas à supporter l'argile, elle peut avoir une réaction. Supporter l'argile des fois 1 heure de temps, c'est très lourd. Lorsqu’on est habitué, ça va. Mais lorsque vous débutez, franchement, ce n’est pas toujours évident.

« Je pars d’un bloc de terre »

Pour Florence bonnevie, sculpteuse et gérante de « Pinceau et mirette », c’est la terre qui parle et donne vie à ces créations.

L’argile que je travaille, c'est une argile qui est complètement différente de celle des potiers. Mon argile est chamottée. Il y a du sable dedans, ce qui me permet de faire des structures très grandes, très volumineuses et qui tiennent debout sans étayage. Les étapes de formation, comme je suis sculpteur à la base, je démarre toujours pareil. Sur ce buste-là, il y a 24 kilos de terre et je démarre en faisant de la sculpture, c'est-à-dire que j'enlève la terre pour arriver à faire le buste, le visage, le crâne, le cou et les épaules. Et après, une fois que j'ai terminé de faire cette silhouette, je vais dans le détail.
Je pars vraiment d'un bloc de terre et que je taille comme font les coupeurs de marbre.


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