Mais pourquoi le port du préservatif a-t-il autant reculé ces dix dernières années ?
Ce jeudi 4 septembre marque la journée de la santé sexuelle. L’occasion de faire le point sur les comportements sexuels des Guadeloupéens. Or, comme en France hexagonale les médecins remarquent un recul du port du préservatif, et une augmentation de la circulation des infections sexuellement transmissibles.
Les données des professionnels de santé sur la santé sexuelle des Guadeloupéens dressent un bilan en demi-teinte. S'ils constatent un recul du port du préservatif depuis ces dix dernières années, les dépistages sont cependant beaucoup plus fréquents en Guadeloupe que dans l’Hexagone comme le détaille Maxime Marquet, médecin responsable du centre gratuit d'information, de dépistage et de diagnostic du VIH et des infections.
On voit que la population est quand même bien dépistée comparé à la métropole, avec des chiffres qui sont du simple au double au niveau des dépistages. Cela veut dire que les médecins, en tout cas, ont conscience qu'il faut dépister. Mais on a du coup, le double aussi d'infections sexuellement transmissibles sur le territoire pour à peu près pour toutes les infections sexuellement transmissibles.
La peur du VIH exorcisée
Pendant longtemps, le port du préservatif a été annexée à la protection contre le SIDA. Or, ces dernières années, les progrès de la médecine permettent aux personnes séropositives de vivre une vie presque normale grâce à leurs traitements. Du coup, la peur du SIDA a considérablement reculé, provoquant, une chute du port du préservatif. Au regard de ces nouvelles données, Maxime Marquet fait partie de ceux qui défendent un changement de position.
C'était la peur qui faisait porter le préservatif. Je pense qu'il faudrait un petit peu changer de point de vue et considérer ça vraiment comme un outil pour être en bonne santé.
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Renforcer l’information
L’objectif de cette journée et justement, pour les médecins, de renforcer l’information surtout auprès d’un public qui est éloigné des soins, notamment en présentant le panel des soins préventif qui permettent de conserver une bonne santé sexuelle.
Il n’y a pas que le préservatif. On doit aussi parler de la vaccination contre le cancer du col de l'utérus, contre le cancer de la gorge, qui est aussi dû au papillomavirus, il y a beaucoup de sujets à aborder. Il y a aussi des méthodes de prévention du VIH hors préservatif. Il y a des choses à faire et encore beaucoup de travail.
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