Tué à coups de tournevis : 20 ans de réclusion criminelle contre Gilles Lescot

Par 18/03/2025 - 12:57 • Mis à jour le 18/03/2025 - 16:02

Après deux jours d’audience, la Cour d’Assises de Basse-Terre est allée au-delà des réquisitions de l’avocate générale à l’encontre de l’accusé poursuivi pour meurtre, sur fond d’alcool, le 11 juin 2023 à Anse Bertrand.

    Tué à coups de tournevis : 20 ans de réclusion criminelle contre Gilles Lescot

La Cour d’Assises de Basse-Terre a prononcé 20 ans de réclusion criminelle pour meurtre à l'encontre de Gilles Lescot, jugé pour des faits. Une peine assortie de 8 années de suivi socio-judiciaire à sa sortie de prison.

Au terme de 3h de délibéré, les jurés se sont montré plus sévères que l'avocate générale, Elodie Rouchouse, qui avait requis 18 années d’emprisonnement

Le condamné, qui a 9 condamnations inscrites à son casier judiciaire, a été jugé pendant deux jours et reconnu coupable de meurtre.

Il était poursuivi pour avoir tué de 12 coups de tournevis son camarade de dominos et de beuverie, Gervais Cloudius, le 11 juin 2023 à Anse-Bertrand.

10 jours pour faire appel

La défense représentée par Maître Lorenza Bourjac a plaidé les coups mortels autrement dit les violences volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner. Mais les jurés ont rejeté cette qualification, au vu du comportement, notamment de l'accusé à l'audience. 

Souvent apparu comme absent, il n'a pas forcément montré qu'il avait compris la gravité des faits qui lui étaient reprochés.

À l’issue du verdict, son avocate exprime un sentiment mitigé.

C’est une histoire peut-être banale mais qui se termine mal, aussi bien pour la victime que pour mon client, puisque, aujourd'hui, il est privé de liberté pendant 20 ans. La cour et les jurés ont été au-delà des réquisitions qui étaient de 18 ans. Il est vrai également que mon client n'avait pas une personnalité facile dans la mesure où il a, outre ses différentes condamnations,une véritable difficulté à pouvoir exprimer ses émotions. Et ça s'est ressenti tout au long de l'audience. Il avait du mal à exprimer ce qui se cachait derrière l'acte malheureux qu'il a pu commettre.

Il a désormais 10 jours pour faire appel.

Le droit d'appel existe mais c'est un coup de poker que l'on tire en règle générale quand on fait un appel. Mais eu égard à la nature des faits, leur gravité, la personnalité de mon client, j'en discuterai avec lui, mais je ne pense pas que c'est une voie vers laquelle on risque de s'aventurer.

 


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